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Discussion de groupe

Argumentaire

Vous stigmatisez les plus pauvres qui n’ont que leurs enfants comme richesse

Dans beaucoup de pays pauvres, et encore il y a peu dans nos pays, quand aucun système de retraite n’existait - ce qui fut le cas presque partout dans l’histoire de l’humanité - les enfants constituaient un moyen d’assurer les vieux jours de leurs parents ainsi que la transmission et la préservation du patrimoine familial.


Les choses ont bien changé. Tout d’abord, les enfants ne coûtaient presque rien (l’éducation était peu répandue), au contraire, assez vite ils aidaient aux travaux agricoles et surtout hélas, ils mouraient en grand nombre ce qui conduisait les familles à faire naître de nombreux enfants dans l’espoir d’en garder quelques-uns. L’absence de véritable contraception renforçait évidemment cette tendance (même si l’allaitement par exemple conduisait de facto à un espacement des naissances).


Aujourd’hui heureusement, les enfants survivent très largement et ceci, même dans les pays les moins développés. C’est même là que se situe la cause première de l’explosion démographique car les gens ne font pas plus d’enfants qu’avant, mais ceux-ci survivent, la baisse de la mortalité infantile conduit la grande majorité, (85 %) des enfants à atteindre désormais l’âge de leur propre reproduction.


Ce changement impose bien entendu une évolution des comportements, faute de quoi, le mécanisme que les démographes appellent transition démographique, c’est-à-dire le passage d’un régime de haute fécondité et haute mortalité à un régime de faible fécondité et à de faible mortalité se prolonge trop longtemps (voir aussi § 2 : le taux de croissance ne cesse de diminuer…) Or, c’est pendant cette phase de transition que se produit l’explosion démographique. La mortalité étant la première à baisser, si la fécondité tarde à le faire, la population croît alors fortement. C’est ce qui se passe encore actuellement notamment en Afrique.


Nous ne stigmatisons pas les plus pauvres, nous essayons de militer pour l’adaptation des sociétés aux nouvelles conditions. C’est une obligation si nous ne voulons pas que l’explosion démographique ne devienne justement un facteur déterminant de la pauvreté. En agissant ainsi, nous luttons contre la pauvreté et non contre les pauvres.



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