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Discussion de groupe

Argumentaire

C’est un sujet intime, l’Etat ne devrait pas s’en mêler

En réalité, les pouvoirs publics s’en mêlent déjà largement. Par les politiques fiscales via le système du quotient familial, par les politiques sociales : allocations familiales et avantages divers (cantines, réductions dans de nombreux services publics…), nos sociétés organisent déjà un transfert financier très important des gens qui ont peu ou pas d’enfants vers ceux qui en ont beaucoup.

L’éducation des enfants est également prise en charge gratuitement quel que soit leur nombre au sein d’une famille. Cela constitue un transfert invisible mais c’est probablement, et de loin, le plus important de tous. Pour des raisons de justice, il est essentiel de pouvoir le maintenir afin que chacun ait accès à la connaissance. Cela suppose une certaine modération et notamment de ne pas additionner sans fin les autres formes de transferts et avantages à destination des familles nombreuses.

Vouloir réduire certains transferts n’est donc pas se mêler plus fortement d’un sujet intime, cela consiste simplement à s’en mêler de façon différente.

Concernant les diverses allocations, rappelons également qu’avant d’être des dons à destination de certains, ce sont des prélèvements obligatoires imposés aux autres et notamment à ceux qui ont peu d’enfants et participent en cela à la préservation de l’environnement futur. Il est aberrant que sur une Terre ou l’humanité a multiplié par deux ses effectifs en seulement 45 ans, certaines sociétés lèvent des impôts pour faire encore plus d’enfants en pénalisant ceux qui en ont peu.

Ni la raison ni l’humanisme ne sont donc forcément dans le camp des partisans d’aides familiales sans limites, surtout quand celles-ci ont un effet incitatif sur la fécondité.

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