« La plus grave menace pour l’avenir de l’humanité reste l’explosion démographique » René Dumont
Argumentaire
La Terre est presque vide, de nombreux endroits sont déserts
Aujourd’hui, la plupart des endroits encore déserts sont en réalité inhabitables par les hommes (Antarctique et Groenland, Sahara, zones de haute montagne...). Les seules régions très partiellement habitables sur la Terre et non encore densément peuplées sont, l’Amazonie (mais faut-il la sacrifier compte tenu de sa richesse animale et végétale extraordinaire ?) la Sibérie (mais pas partout, il fait très froid, le sol est difficilement cultivable), le Canada (idem) et encore quelques forêts primaires africaines (qu’il faudrait toutefois raser).
Ces régions sont d’ailleurs les seules où subsistent en quantité une grande faune hors des parcs nationaux. La Mongolie est parfois citée, mais le climat y est rude comme il l’est dans la pointe sud de l’Amérique par ailleurs très étroite. Le centre de l’Australie est également peu peuplé, mais il est assez peu fertile et ne saurait faire vivre une grande population.
De vastes zones sont au contraire désormais fort densément peuplées : l’Asie du Sud-Est notamment : Ainsi, outre la Chine, l’Inde sera bientôt le pays le plus peuplé du monde, le Bangladesh présente une densité de l’ordre de 1 100 habitants au kilomètre carré soit presque 10 fois celle de la France, (il faut imaginer une France de 600 millions d’habitants !) La péninsule indochinoise est aussi très peuplée.
C’est également le cas d’une grande partie de l’Europe (400 habitants par kilomètre carré aux Pays-Bas, plus de 260 au Royaume-Uni), des côtes Est et Ouest des Etats-Unis et même aujourd’hui de nombreux pays d’Afrique (Voir le point 5 spécifiquement consacré à l’Afrique).
Cette idée qu’il existerait encore de vastes zones libres est tout simplement un mensonge. Les tensions générales dans le monde et les problèmes migratoires en sont pour une part l’illustration. Peupler à toute force les rares régions encore vierges ne changerait rien au problème global, très vite ces zones se trouveraient à leur tour surpeuplées. S’engager en ce sens conduirait seulement à détruire le peu qui reste de nature.