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Discussion de groupe

Argumentaire

Nous irons sur Mars

Non, nous n’irons pas sur Mars.

C’est techniquement trop difficile. On ne sait pas faire (les modes de propulsion par exemple n’ont pas sensiblement évolué depuis la conquête de la Lune). Nous n’y avons d’ailleurs pas encore envoyé une seule personne, même au titre de la science, et plus le temps passe, plus l’échéance d’un tel voyage semble reculer. On ne compte plus, en la matière, les projets avortés.

Développer la technologie nécessaire et réaliser une telle entreprise serait trop coûteux. Les hommes ont dépensé environ 200 milliards d’euros d’aujourd’hui pour faire passer quelques heures à 12 hommes sur la Lune à 400 000 km d’ici, laissons chacun imaginer ce qu’il en coûterait d’amener plusieurs milliards de personnes pour un voyage environ 1000 fois plus long. Ajoutons que les menaces d’effondrement qui pèsent sur l’économie et sur la stabilité du monde ne plaident pas en faveur de la réalisation prochaine de tels projets.

D’ailleurs, Mars est invivable. Il ne s’y trouve pas d’atmosphère respirable, pas d’océans, pas de rivières, mais une gravité différente de la nôtre, une aridité au-delà de tout ce que nous connaissons et une température beaucoup plus froide encore que celle de nos pôles. La quasi absence de champ magnétique et la faible densité atmosphérique font que Mars n’offre qu’une très faible protection contre les rayonnements ultraviolets, les rayons cosmiques et le vent solaire. Bref, c’est un environnement absolument mortel pour l’homme, même si quelques photos donnent l’impression d’une certaine ressemblance avec la Terre.

Inutile d’insister sur les hypothèses dites de terraformation (transformer Mars pour qu’elle offre des conditions comparables à celles de notre planète). Elles sont encore plus inconcevables et situées dans un avenir aussi lointain qu’hypothétique sur lequel on ne peut rien dire ; un avenir de toute façon très au-delà du moment où se poseront les contraintes de la surpopulation terrestre (d’ailleurs ces contraintes se posent déjà).

De plus, Mars serait-elle vivable qu’elle est si petite - à peine plus du quart de la surface terrestre - qu’en quelques décennies en poursuivant notre rythme actuel de croissance (+ 80 millions par an), nous l’aurions couverte d’hommes avec la même densité que la Terre et n’aurions finalement fait que transposer ailleurs le problème sans résoudre le nôtre sur notre planète !

Oublions ce genre de scénarii « science-fictionnesques ». Ce qui est vrai pour Mars l’est encore plus pour toutes les autres planètes du système solaire qui présentent pour des raisons diverses des conditions encore plus inadaptées. Nous resterons sur la Terre. C’est là que doivent être trouvées les solutions. Par définition, étant le fruit de près de 4 milliards d’années de sélection naturelle dictée par les conditions terrestres, c’est à notre Terre que l’Homme comme tous les animaux serons toujours le mieux adaptés.

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