Décembre 2012
Dimanche 30, signalons un débat fort intéressant concernant « l'auto-limitation à 2 enfants par couple » sur la page Facebook de Protect Nature - Protéger la Nature.
Vendredi 28, reprise de l'article d’Élise Vincent, intitulé Catastrophe migratoire à Mayotte et publié hier sur le journal Le Monde.
Jeudi 6, "Désamorcer la bombe démographique au Pakistan", tel est le titre de l'article que l'IRIN vient de publier ce jour sur son site.
Novembre 2012
Jeudi 22, suite à la publication du rapport de l'UNFPA, on lira avec intérêt l'article de Radio France International (RFI) intitulé « Madagascar : maîtriser sa croissance démographique pour sortir de la pauvreté », dans lequel il est rappelé qu'au rythme actuel de la croissance démographique, la population malgache (22 millions d’habitants aujourd'hui) aura doublé d’ici 25 ans.
Mercredi 14, publication ce jour du rapport 2012 de l'UNFPA, fort bien relayé par Le Monde et dans lequel on peut lire ceci « Les experts estiment qu'il faudrait mobiliser environ 8 milliards de $ par an pour assurer une planification familiale universelle, soit environ le double des sommes dépensées actuellement ».
Samedi 3, l'organisation Suisse Ecologie et Population vient de gagner la première manche dans son combat pour l'environnement puisqu'elle a obtenu plus de 100.000 signatures, seuil au delà duquel sa votation "Halte à la surpopulation" devrait pouvoir être soumise au peuple. Voir différents articles sur le sujet : Le Monde, L'Express, la Tribune de Genève.
Vendredi 2, selon le Daily Nation « les kényans sont invités à réduire la croissance de la population ». Le Conseil national pour la population et le développement, propose en effet que les femmes du Kenya donnent naissance à 2,6 enfants en moyenne au cours de leur âge fécond au lieu des 4,6 actuels.
Traduction d'un article paru le 30/10/2012 sur le journal kényan Daily Nation
Un plan pour stopper la croissance rapide de la population du Kenya a été décidé mardi. Un appel a été lancé aux citoyens pour utiliser les méthodes de planification familiale.
La « politique de population pour le développement national » officiellement lancée par le ministre de la Planification (Wycliffe Oparanya) propose de réduire de moitié le nombre moyen d'enfants auquel les femmes kényanes donnent naissance.
La démarche vise à inverser la croissance rapide de la population dans la prochaine décennie.
Cette politique, qui a été élaborée par le Conseil national pour la population et le développement (CNPD), propose que les femmes du Kenya donnent naissance à 2,6 enfants en moyenne au cours de leur âge fécond (entre 15 et 49 ans). À l'heure actuelle, les femmes donnent naissance en moyenne à 4,6 enfants.
La population devrait atteindre les 77 millions en 2030, date de l'expiration du plan de développement économique « Vision 2030 ».
S'exprimant lors du lancement de ce programme, le Dr Edward Sambili a appelé les jeunes couples à prendre au sérieux méthode de planification familiale pour que le pays puisse inverser la croissance rapide de la population.
Le recensement de 2009 et les résultats du logement publiés en août 2010 ont révélé que la population du Kenya a augmenté de dix millions de personnes depuis le dernier recensement en 1999, soit une moyenne d'un million de personnes supplémentaires par an.
Le Dr Sambili a appelé à des mesures urgentes pour inverser la croissance de la population : « je demande aux jeunes couples d'adopter des méthodes de planification familiale pour que la nation affronte avec succès les défis posés par l'augmentation de notre population ».
M. Oparanya a déclaré que la politique de gestion de la population irait jusqu'à son terme afin que les Kenyans puissent bénéficier d'une bonne qualité de vie.Les députés ont adopté cette politique en octobre de cette année, deux mois après qu'elle ait été déposée au Parlement par le ministre du Plan.
Selon la directrice adjointe chargée de la recherche et de l'élaboration des politiques au CNDP, Mme Lumumba Vane, le Conseil va diffuser cette campagne à travers le pays pour renforcer les programmes en cours visant à maîtriser la population du pays via la planification familiale. La campagne sera diffusée dans un langage simple depuis le niveau national jusqu'au niveau du comté et de la communauté.
Octobre 2012
Mercredi 31, « L'ouragan Sandy précipite Haïti dans la détresse sanitaire et alimentaire » titrait hier Le Monde. Tout en nous associant à la douleur des victimes et de leurs proches, remarquons une fois encore que Haïti est placée dans un endroit du globe soumis de façon récurrente aux tremblements de terre et autres cyclones. Par conséquent la densité de population ne devrait pas être aussi élevée (360 hab/km² aujourd'hui et 500 hab/km² prévus en 2050) car elle rend la population haïtienne extrêmement vulnérable. On ne reviendra pas en arrière, mais pour le moins, les autorités peuvent-elles minimiser l'impact des catastrophes futures en tentant de maîtriser l'explosion démographique encore en cours.
Vendredi 26, une Conférence-Débat organisée par l'association Démographie Responsable a eu lieu à Paris le 24 octobre dernier. Il y a été question du rapport entre la préservation de l'environnement et la présence d'une humanité plus frugale et à la démographie plus modeste. Les intervenants ont été Hugues Stoeckel (auteur de La faim du monde) et Michel Sourrouille (Professeur de Sciences Économiques et Sociales).
Cliquer ci-dessus pour visualiser la conférence
Organisée dans les locaux du Nouveau Centre Communautaire de Paris, qui avait gracieusement mis à disposition sa salle des fêtes, cette conférence était animée par Didier Barthès, porte-parole de l'association Démographie Responsable.
Le premier des conférenciers était Hugues Stoeckel, auteur de l'ouvrage "La faim du monde". Son intervention, d'à peu près une heure, a été accompagnée par un diaporama, qui reprenait certains des graphiques de son livre, enrichi de nouvelles illustrations spécialement crées pour l'occasion. H. Stoeckel a démontré de façon rigoureuse les impossibles vers lesquels nous nous dirigeons si nous ne prenons pas un virage radical, que ce soit sur le volet des ressources, de la démographie, de la biodiversité ou des modes de vie.
Le second conférencier fut Michel Sourrouille, Professeur de Sciences Economiques et Sociales et animateur du site biosphère. M.Sourrouille a notamment rappelé combien ce sujet avait été peu à peu ignoré alors qu'il était parfaitement présent aux débuts des mouvements écologistes et il a expliqué que la Décroissance en général doit aussi se réaliser en terme d'effectifs.
Les participants, au nombre d'une cinquantaine ont semblé très intéressés par le sujet et une quinzaine d'entre eux sont intervenus dans la deuxième partie de la soirée qui avait été réservée aux débats.
Samedi 6, signalons l'excellent article Afrique: les femmes au cœur du développement, publié ce jour par M. Dov Zerah, Directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD) sur le site du Huffington Post.
Vendredi 5, selon lesoir.be du 1er octobre dernier, "le bourgmestre [maire] de la Ville de Bruxelles Freddy Thielemans (PS) estime que le thème de la limitation des naissances devrait pouvoir être abordé dans le cadre de la lutte contre la surpopulation".
Septembre 2012
Mercredi 26, parution la semaine dernière (19/09) sur Le Monde d'un article édifiant de Gilles Van Kote concernant le Niger et le fait que "les conséquences des inondations de cet été ont été aggravées par l'Homme".
Mardi 4
- sous la plume de Catherine Bernard, Slate.fr vient de consacrer un article à Dennis Meadows, co-auteur de The Limits to Growth, qui était de passage en France au début de l'été.
- Burkina Faso : L’éducation, victime de la ruée vers l’or", tel est le titre de l'article que l'IRIN vient de publier et qui ne peut qu'interpeller celles et ceux qui pensent que l’instruction est, entre autre, un des vecteurs de la baisse de la fécondité.
Août 2012
Mercredi 29, les dirigeantes du collectif d’opposition "Sauvons le Togo" ont appelé les femmes togolaises à une semaine d’abstinence sexuelle.
Article de Pauline Pellissier parue sur LeMonde.fr le 28/08/2012.
Dimanche 26 août, le collectif "Sauvons le Togo" a appelé "toutes les femmes" togolaises à observer une semaine de "grève du sexe" pour contraindre les hommes à s'investir davantage dans le mouvement de contestation lancé par l'opposition. "Les femmes sont les premières victimes de la situation catastrophique que nous vivons au Togo. Raison pour laquelle nous disons à toutes les femmes : une semaine sans sexe. C'est aussi une arme de lutte", explique Isabelle Améganvi, membre du collectif et présidente de l'Alliance nationale pour le changement, l'un des principaux partis d'opposition.
Le collectif, qui a par ailleurs orchestré trois manifestations, sévèrement réprimées la semaine dernière, réclame le départ du président Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis 2005), l'abrogation de nouvelles dispositions du code électoral et le report à juin 2013 des élections législatives prévues en octobre, en raison de retards dans l'organisation du scrutin. La grève du sexe parviendra-t-elle à mobiliser les foules et faire fléchir le président Gnassingbé ? Rien n'est moins sûr. Même si dans d'autres pays l'abstinence comme action de résistance féminine a connu des résultats encourageants.
Avec un indice de fécondité de 4,7 enfants par femme, le Togo devrait passer de 5,8 millions d'habitants aujourd'hui à 14 millions dans 38 ans (2050).
La densité de population actuelle du pays (102 hab/km²), équivalente à celle de la France (115 hab/km²), devrait alors passer à 246 hab/km² : à peu près celle du Royaume Uni, pays occidental que l'on peut considérer comme surpeuplé.
Cette "grève du sexe", indépendamment de la raison pour laquelle elle a été lancée est une bonne initiative, car elle incite les togolaises à se questionner sur le rôle de reproductrices qu'on leur fait jouer depuis la nuit des temps.
Lire à ce sujet les articles de France 24 et de Republic-of-Togo
Vidéo : Isabelle Ameganvi appelle les femmes togolaises à observer une semaine de grève
Mardi 28, la question de la natalité et de ses répercussions sur l'environnement a été abordée ce soir au journal télévisé de France 2 : la vidéo de 4'15" est sur francetvinfo.
Mardi 14, mise en ligne aujourd'hui, par Le Nouvel Observateur, d'un article de Cécile Deffontaines intitulé Les croisés de la dénatalité.
Vendredi 10, excellent numéro du journal Libération de ce jour avec plusieurs articles où il est question de démographie.
- François Sergent dans "Invivable" : « L'étude de "Nature", que nous avons choisi de mettre en exergue, étayée, fondée sur des centaines d’études précédentes, annonce de fait la fin de notre monde. Selon ce texte, ce monde tel qu’il est, avec la pression démographique actuelle, avec le niveau de développement et de consommation afférent, est intenable.»
- Yves Michaud : « La vulgate écologiste n'évoque jamais la question démographique. Ici c’est fait.»
- Laure Noualhat dans "Une étude donneuse de leçons" : « A la fin de leur étude, les auteurs n’hésitent donc pas à proposer des pistes : la mise en œuvre d’une coopération globale, "seule issue pour résoudre un problème global", la réduction "drastique" de la pression démographique et de la consommation des ressources par individu ; le remplacement rapide des énergies fossiles par des énergies alternatives ; la production de nouvelles ressources alimentaires sans consommer plus de territoires ou d’espèces sauvages, etc.»
Télécharger l'Étude de "Nature" (en anglais)
Mercredi 8, « Je soutiens l'initiative d’Ecopop contre la surpopulation », déclare Franz Weber, un écologiste charismatique suisse.
Juillet 2012
Jeudi 19, le spectacle Ten Billion (dix milliards) sera présenté au Festival d'Avignon du lundi 23 au jeudi 26 juillet.
Professeur et conseiller au sein de plusieurs universités, comités et fondations, Stephen Emmott travaille à établir des projections sur l'avenir de la planète. La metteur(e) en scène Katie Mitchell l'a invité sur scène pour nous parler de l'état présent et futur de notre planète surpeuplée. Le spectacle Ten Billion (Dix Milliards) se joue actuellement au Royal Court Theatre de Londres et au Festival d'Avignon.
Stephen Emmott : la surpopulation est à la racine de tous les problèmes de la planète
(extraits d'entretien)
Nous avons fait beaucoup de tapage au sujet de la découverte du boson de Higgs, décrit comme la plus grande expérience scientifique de tous temps. Mais ce n'est rien en comparaison avec l'expérience que l'humanité est en train d'effectuer sur notre propre planète. La population humaine doit atteindre 10 milliards d'ici la fin du siècle, et c'est une estimation très prudente. Ce gonflement numérique est en train de détruire les écosystèmes, de polluer l'atmosphère et la mer, d'augmenter la température, de faire fondre les calottes glaciaires, et nous n'avons pas idée où cela nous emmènera. Ça, c'est une expérience !…
En 200 ans, notre population est passée d'un milliard jusqu'aux sept milliards actuels. Nous y sommes arrivés grâce à notre intelligence et notre créativité. Mais ces mêmes habileté et inventivité sont maintenant la source de tous les problèmes mondiaux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui - et ces problèmes ne feront que s'intensifier à mesure que nos effectifs continuent de croître. Il est très important de parler de la surpopulation. Trop de scientifiques se refusent encore à discuter de la question. Pourtant, elle est au cœur de tous nos problèmes environnementaux.
- Stephen Emmott : Overpopulation is at the root of all the planet's troubles
Samedi 14, dans le cadre du Sommet de Londres, le journal Le Monde a publié un article intitulé La longue marche du planning familial en Ouganda.
Vendredi 13, suite au Sommet sur la Planification Familiale de Londres, Edwige Caroline Sorgho de Slate Afrique a réalisé une excellente interview de Melinda Gates, co-organisatrice de l'évènement.
Lundi 9, à J-2 du Sommet sur la Planification Familiale de Londres, publication d'un article de mise en perspective sur Le Plus du Nouvel Obs.
Vendredi 6, la situation démographique du Rwanda est d'une telle gravité que les autorités appellent les hommes à se faire volontairement stériliser après le 3ème (ou le 4ème) enfant. Les pays africains dont la démographie galope feraient bien de maîtriser leur natalité avant d'en arriver là.
Mardi 3, les autorités du Nigeria commenceraient elles à prendre conscience de la gravité de la situation démographique de leur pays ? Les récents propos du président Goodluck Jonathan le laissent espérer.
Lire les articles des sites allAfrica.com et voanews.com
Lundi 2, à la veille du sommet de Londres on lira avec intérêt l'article, publié il y a quelque temps par Subhabrata Mukhutir, qui retrace l'histoire de la planification familiale en Inde
Juin 2012
Mardi 19, à l'occasion de Sommet du Développement Durable - RIO+20 - qui se tiendra du 20 au 22 juin, le message de Démographie Responsable est le suivant :
Lundi 4, selon Dennis Meadows, physicien américain auteur de The Limits to Growth, qui s'exprime dans une récente interview au Monde : « Tout scientifique comprend qu'il y a des limites physiques à la croissance de la population.»
Mai 2012
Mercredi 23, le 21 mai dernier, la matinale de Sud Radio animée par Pascal Bataille était en partie consacrée à la démographie. A cette occasion, le porte-parole de Démographie Responsable a été invité à s'exprimer (bande audio).
Mardi 8, à l'occasion de la Journée mondiale pour le climat, un rassemblement de diverses organisations de défense de l'environnement - dont Démographie Responsable - a eu lieu à Paris le samedi 5 mai.
Avril 2012
Samedi 28, « Démographie et environnement sont deux problèmes liés », estiment des scientifiques de la Royal Society britannique dans un rapport publié il y a 2 jours.
Les changements démographiques doivent être intégrés dans les débats économiques et environnementaux comme le sommet Rio+20 (Rio+20 marque le 20ème anniversaire du Sommet de la Terre.), démographie et environnement ne pouvant être considérés comme deux problèmes séparés, estiment des scientifiques britanniques. Selon eux, la croissance de la population mondiale est un sujet à aborder lors de réunions internationales comme la conférence des Nations-Unies Rio+20 sur le développement durable, en juin, où l'on peut "recadrer la relation entre les gens et la planète".
Dans un rapport qui sera présenté à Londres jeudi, la Royal society, l'académie britannique des sciences, estime que "le XXIème siècle est une période critique". Elle rappelle que la population mondiale, de 7 milliards aujourd'hui, devrait atteindre 8 à 11 milliards d'ici 2050. Pour les scientifiques, la démographie doit être stabilisée par des méthodes "volontaires", où l'éducation peut jouer "un rôle important".
En parallèle les pays développés et émergents doivent réduire leurs niveaux de consommation pour permettre aux plus pauvres de consommer plus et d'échapper à la pauvreté absolue, qui concerne 1,3 milliard de personnes vivant avec moins de un euro par jour. "Le monde est face aujourd'hui à un choix très clair", affirme Sir John Sulston (Université de Manchester), qui a conduit le travail de 21 mois sur ce rapport.
"Nous pouvons choisir de rééquilibrer l'utilisation des ressources selon un schéma de consommation plus égalitaire, recadrer nos valeurs économiques pour refléter vraiment ce que notre consommation signifie pour notre planète, et aider les individus dans le monde entier à faire des choix de reproduction informés et libres", dit-il. "Ou bien nous pouvons choisir de ne rien faire et nous laisser entraîner dans un tourbillon de maux économiques, socio-politiques et environnementaux, conduisant à un avenir plus inéquitable et inhospitalier".
"La capacité de la Terre à répondre aux besoins des hommes est limitée", rappelle le rapport, qui relève les niveaux de consommation très élevés dans les pays riches, où un enfant utilise 30 à 50 fois plus d'eau que celui d'un pays en développement. Des pratiques qui se répandent dans les pays émergents très peuplés.
Le rapport avance plusieurs recommandations : réduction de l'extrême pauvreté, mise en place de programmes volontaires de planning familial dans les pays pauvres, réduction de la consommation de biens matériels dans les pays les plus développés et les pays émergents, réduction des déchets, investissements dans les ressources renouvelables...
"Nous appelons les gouvernements à s'intéresser soigneusement au problème démographique à la conférence Rio+20, et à s'engager à un avenir plus juste, basé non pas sur une croissance de la consommation matérielle mais sur les besoins présents et futurs de la communauté globale", souligne Sir Sulston.
Commentaires archivés
#2 Bizarre, bizarre... — 06-07-2012 20:18
Démographie et environnement sont deux problèmes liés? Cela semble si évident avant même les interventions des scientifiques, qu'il serait raisonnable de se poser la question du pourquoi d'une cécité générale sur le sujet. S'agit-il d'un refoulement général? Sinon, à qui profite le crime?
#1 Nous ne pourrons dire... — 28-04-2012 09:03
Encore une fois nous aurons été prévenus : l'Onu, les plus grands scientifiques le savent, la croissance démographique incontrôlée constitue la pire menace pour l'humanité et pour l'équilibre écologique de la planète. Hélas, notre bien pensance, une forme dévoyée d'humanisme, aussi mensongère que superficielle, une indiférence au sort du reste du monde vivant. Tout cela conduit le monde politique, la majorité des démographes, et trois fois hélas la grande majorité de ceux qui se prétendent écologistes à refuser d'aborder la question, à répeter comme une phrase sacrée que l'on ferait tourner sur un moulin à prière que seul compte notre mode de vie, au mépris des évidences et au mépris de la Terre qui se voit partout grignotée par l'omniprésence de l'Homme. Quand cet effroyable tabou tombera-t-il ? Alors, ne sera-t-il pas trop tard ?
Mercredi 25, diffusion hier soir par la chaîne de télévision Arte d'un documentaire intitulé La pilule contre la misère ?
Le documentaire d'Arte est présenté de la façon suivante :
« Nous sommes maintenant sept milliards d'êtres humains sur la planète, dont la moitié ont moins de 25 ans. Et l'explosion démographique se poursuit malgré de nombreuses initiatives de planification des naissances dans la plupart des pays du monde depuis les années 1960. Alors que les ressources naturelles se raréfient, qu'attendre à l'avenir ? L'exemple de l'Inde est intéressant à plus d'un titre. Cet État fut le premier du tiers-monde à promouvoir des campagnes de planning familial. Mais devant leur échec partiel, Indira Gandhi lança, au milieu des années 1970, un programme de stérilisation forcée. Si cette forme de violence n'est plus autorisée aujourd'hui, les contrastes restent importants entre les régions. Là où la situation économique et sociale des femmes s'est améliorée, avec l'émergence d'une classe moyenne mieux informée, le taux de natalité a tendance à baisser. Ce documentaire revient sur cinquante ans de planning familial et observe les programmes actuellement menés en Inde, en particulier auprès des jeunes femmes de l'État du Bihar. »
Mercredi 18, excellent article, concernant l'explosion démographique en cours au Nigeria, publié il y a quelques jours sur le site du New-York Times.
Dimanche 15 - l'émission C'est pas du vent diffusée hier sur RFI (Radio France International), animée par Anne-Cécile Bras et intitulée "Nous ne sommes pas trop nombreux" recevait le démographe Hervé Le Bras pour la réédition de son livre "Vie et mort de la population mondiale". A cette occasion, le porte-parole de Démographie Responsable a pu s'exprimer par téléphone.
Jeudi 5, excellente tribune traitant de la planification familiale, sous la plume de Melinda Gates et publiée hier par le site Jeune Afrique.
L'année dernière, je me suis rendue dans le bidonville de Korogocho à Nairobi, pour y rencontrer un groupe de mères de famille et en savoir plus sur le planning familial en Afrique. À la fin de notre conversation, une femme prénommée Mary Ann m'a dit une chose que je n'oublierai jamais. Elle m'a expliqué qu’elle planifie sa famille parce qu'elle souhaite « donner à un enfant tout ce dont il a besoin » avant d'en avoir un autre.
Ce désir d'offrir tout le nécessaire à nos enfants doit être universel, car c'est également la raison pour laquelle mon mari et moi-même avons planifié notre famille. Nous sommes parents de trois enfants, que nous avons espacés de trois ans pour pouvoir accorder à chacun l'attention qu'il méritait. Un milliard de personnes dans le monde ont recours à la contraception pour la même raison.
En tant que co-présidente de la fondation que je dirige avec mon mari, ma priorité absolue est de faire en sorte que toutes les familles aient accès à des moyens de contraception sûrs et efficaces, qui leur permettra en outre de décider ce qu'il y a de mieux pour eux-mêmes et leur famille. Cela passe par un encouragement des bailleurs de fonds et des gouvernements ici en Afrique pour placer le planning familial au premier plan.
Mercredi 4, « Ces dernières années, le constat a été fait sur l'importance du taux de croissance démographique à Madagascar. Or le taux de croissance économique reste encore faible et n'est donc pas proportionnel au premier élément, ce qui influe sur le développement de chaque individu et de tout le pays. Et une croissance démographique [excessive] conduit le pays à une situation de pauvreté.» La Gazette de la Grande Ile (2/4/2012).
Mars 2012
Mercredi 21 : Palais de justice de Tournus (Saône-et-Loire) lundi 26 mars à 18h30 : Monsieur Bernard Mattarelli (enseignant "Actualités environnementales" à Lyon 2) donnera une conférence sur le thème "Démographie et environnement".
Dimanche 11, le site rue89 a publié hier un article, de Denis Garnier, intitulé La démographie, le sujet tabou de l'écologie.
Vendredi 9, Quelle Agriculture Pour Demain ? tel est le titre de l'intéressante émission présentée hier soir par Abdelkrim Branine sur la station de radio Beur FM et à laquelle participaient Nathalie Gandais Riollet (Responsable alimentation EELV), Jacques Caplat (référent agriculture à "Agir Pour l’Environnement") et Didier Barthès (Porte-parole de Démographie Responsable).
Au cours de cette émission, certains intervenants ont soutenu qu'il sera possible de "nourrir bio" 12 milliards d'êtres humains, et ce avec peu d'énergies fossiles (puisqu'elles vont en partie s'épuiser au cours de ce siècle) et uniquement avec les terres agricoles actuelles (sans déforestation).
Si cette question de l'alimentation ne motive pas en priorité le combat de Démographie Responsable, elle n'en reste pas moins importante. Or, on peut raisonnablement émettre quelques doutes sur cette "profession de foi". En effet, les terres agricoles actuelles vont être amputées pour diverses raisons (désertification, salinisation des sols, épuisement de certaines nappes phréatiques qui permettent de les arroser, urbanisation galopante). Remarquons aussi que pour nourrir ces 12 milliards de personnes, simplement à terres arables constantes il faudrait multiplier les rendements actuels par deux puisque nous ne nourrissons actuellement que 6 milliards de personnes (7 milliards moins 1 milliard de malnutris) : cela semble assez contradictoire avec ce que déclare Pierre Rabhi qui reconnait que le bio a un rendement inférieur d'un quart par rapport à l'agriculture intensive…
Par ailleurs, cette affirmation, qui est un pari sur l'avenir, n'est pas sans danger, car elle a tendance à exonérer nos contemporains de toute démarche de modération de la natalité.
Enfin, nourrir 12 milliards d'êtres humains, pourquoi pas, mais dans le même temps, leur fournir de l'énergie pour une vie décente, laisser subsister la faune sauvage et des espaces naturels conséquents : surement pas.
Février 2012
Mercredi 29, Vers une France bétonnée, tel est le titre de l'état des lieux que dresse Béatrice Héraud de Novethic. Dommage que la question de la poursuite de notre croissance démographique n'y soit pas abordée.
Samedi 25, « La bonne santé démographique de la France est souvent présentée comme un atout. Un consensus en opposition à l’idée, également largement répandue, qu’il faut stabiliser la population mondiale. » Ainsi débute un article fort intéressant de M. Dominique Bidou, ingénieur et démographe de formation.
Dimanche 19, signalons la sortie en librairie de La faim du monde d'Hugues Stoeckel (écologiste militant, membre des Verts, d'Attac et d'Alsace Nature), ouvrage prospectif dont l'actualité récente des 7 milliards rend la lecture tout à fait opportune.
Samedi 4, mardi 31 Janvier dernier, l’association Dijon Ecolo organisait un Café Ecolo, discussion libre réunissant une vingtaine de personnes autour du thème de la surpopulation.
À cette occasion, l'association Démographie Responsable (DR) a pu exposer ses points de vue, ses inquiétudes pour l’avenir et les raisons pour lesquelles il lui semble nécessaire de mettre la question démographique au cœur de la réflexion écologique. Après le visionnage d’une interview d’Hubert Reeves, les représentants de DR ont fait un tour général de la question et ont exprimé certaines des idées déjà défendues à l’occasion de la récente conférence de la Gaité Lyrique. DR a également présenté un rapide diaporama sur les grandes tendances de l’évolution démographique mondiale. Le débat s’est ensuite installé. Il est à noter que tous les intervenants ont reconnu le poids du facteur démographique dans les questions d’environnement. Tous semblaient également parfaitement conscients du caractère exceptionnel de la situation et de la nécessité de prendre du recul. Les raisons de la non prise en compte du « facteur population » par la plupart des mouvements d’opinion ont été largement discutées. Les interrogations sur les moyens de l’action ont également été nombreuses. Plusieurs questions ont porté sur le caractère international de notre mouvement et sur sa perception par la presse ou les partis politiques. Une discussion assez animée s’est engagée sur le caractère inné (ou culturel) du besoin d’enfant. Débat d’autant plus intéressant qu’il a opposé des personnes en âge d’avoir leur premier enfant. Il a été rappelé comme le souligne très bien Georges Minois dans son ouvrage « Le poids du nombre » que de tous temps, les sociétés ont régulés leur population, hélas parfois, par des méthodes extrêmement dures et radicales.
D’autres sujets ont également été abordés comme le végétarisme qui permet à la fois un meilleur respect de l’animal et une modération de nos consommations d’énergie et d’espace. La question plus générale de l’adaptation du niveau des populations à celui des ressources a aussi fait l’objet de discussions, de même que la prochaine fin du pétrole tant cette énergie fossile se trouve au cœur de nos sociétés et constitue un élément déterminant de la productivité agricole moderne. Sans, bien sûr, que chacun partage les opinons de Démographie Responsable, tous semblaient convaincus que de telles interrogations étaient naturelles et que le combat pour une certaine modestie démographique ne s’opposait en rien, bien au contraire, à une démarche humaniste. Merci à Monsieur Stéphane Dupas, président de Dijon Ecolo, de son invitation, de son accueil et de la qualité des débats qu’il a su animer. Merci aussi à Claire Bourdon qui a proposé un compte rendu très fidèle de cette réunion.
Janvier 2012
Jeudi 19, le site owni.fr a publié hier un compte rendu relativement fidèle de la Conférence parisienne intitulée « Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? » de mardi dernier (17/09/2012), avec la participation de Gilles Pison (Démographe à l'INED), Didier Barthès (Porte-parole de Démographie Responsable), Théophile de Giraud (Auteur du Manifeste Anti-nataliste).
Mardi 10, à l'occasion de la polémique gauche-droite sur le quotient familial, il est bon de rappeler que Démographie Responsable est pour la suppression partielle de cette incitation à la procréation.
Le quotient familial est établi de la façon suivante : (1/12ème des ressources annuelles + prestations familiales mensuelles perçues) / Nombre de parts Actuellement, le nombre de parts se calcule ainsi :
Situation Nombre de parts
Parent isolé ou couple de parents 2
1er ou 2° enfant 0,5
3° enfant 1
4° enfant et suivants 0,5
Enfant handicapé quel que soit son rang 1
Le calcul de l’impôt sur le revenu se faisant à partir de ce quotient familial, il est bien évident que ce système favorise la natalité (voir entre autre le bond pour le 3° enfant).
Au-delà du débat gauche-droite qui vient de faire irruption dans les médias à l'occasion de la campagne présidentielle, dans le même esprit que pour les allocations familiales, dont elle propose l'interruption après 2 enfants, l'association Démographie Responsable rappelle qu'elle demande (depuis sa création) que les parts accordées après le 2ème enfant soient supprimées et ce sans effet rétroactif pour ne pas léser les couples qui ont été incités à la procréation et aussi sans changement pour les enfants handicapés. En effet, le but n'est pas de "punir" qui que ce soit, mais d'agir pour l'avenir. Cette mesure ne serait donc ni de gauche, ni de droite, mais de simple bon sens eu égard à la situation de notre pays qui est déjà largement assez peuplé.
Pour aller plus loin : l'article du blog "Économie durable" intitulé La fausse querelle du quotient familial
En ce début d'année, la question de notre effectif national a été évoquée avec quelques erreurs par une partie de la presse en ligne…
Contrairement à ce qui a été écrit sur plusieurs journaux (Le Monde, Le Figaro, etc.) ou affirmé par d'autres médias, nous ne venons pas de dépasser les 65 millions d'habitants au 1er janvier 2012, ce cap ayant été franchi dès l'an dernier, comme l'avait d'ailleurs annoncé l'INSEE elle même à ce moment là…
Aux 64.304.500 d'habitants aujourd'hui officiellement répertoriés par cet Institut à la date du 1er janvier 2009 (ce genre de statistique n'étant "consolidée" qu'avec retard), il convient de comptabiliser les 350.000 personnes qui s'ajoutent (en moyenne) régulièrement au fil des ans. On peut donc raisonnablement penser qu'au 1er janvier 2012 nous sommes aux alentours de 65.350.000 habitants.
Quel est l'intérêt pour un pays et pour ses habitants de voir la population augmenter de façon continue : celle-ci sera-t-elle plus heureuse ? Faut-il rappeler qu'une croissance annuelle régulière de 350.000 habitants oblige à bâtir une ville comme Nice durant cette même (courte) période ? Sait on que tous les dix ans, notre pays voit disparaître sous le béton l'équivalent d'un département de la superficie de l'Isère (c'est à dire un des plus grands de métropole) ? Faut-il parler des embouteillages incessants dans (et autour) des grandes agglomérations, de la surfréquentation des transports en commun (particulièrement en Ile de France), du fait que les vacances ont déjà été saucissonnées pour diminuer les encombrements routes/rail et pour pallier au manque de capacité d'accueil des "stations" dont le nombre excessif (et la laideur) ont pourtant déjà défiguré pratiquement tout notre littoral ou nos montagnes ? Pourra-t-on encore longtemps faire l'impasse sur notre dépendance énergétique totale vis-à-vis de l'extérieur (uranium compris) ou sur l'empreinte écologique de notre pays, insoutenable sur le long terme ?
Les couches lavables ne suffiront pas…
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