Décembre 2014
Mercredi 31, le 28 décembre dernier, une journée de sensibilisation à la Démographie Responsable auprès des habitants du village d'Ayomé a été organisée par l'association togolaise ADESEC.

Lundi 15, excellent reportage de Mme Amira Souilem intitulé Peut-on vivre à 10 milliards ? diffusé le 12 décembre dernier, lors de l'émission "La Nouvelle Édition" de Canal Plus (aller directement à 10'50"). Maintenant, est-il si rassurant d'apprendre qu'avec la consommation d'un bangladais ou d'un malien la planète peut « largement satisfaire les besoins de tout le monde »... comme l'indique la démographe Virginie Raisson à la fin du reportage ?
Samedi 13, court débat, de 52 secondes, sur la surpopulation hier sur RTL. Eric Zemmour étant persuadé que la démographie galopante « va poser de graves problèmes », Jean-Luc Mélenchon lui a répondu : « Qu'est -ce vous comptez faire ? Tuer des gens ? »...

Jeudi 4, « Tous les beaux schémas de décollage économique risquent d'être anéantis par la surpopulation qui aura des conséquences dramatiques en Afrique mais aussi en Europe et dans le monde : réchauffement et catastrophes climatiques; crises alimentaires, humanitaires et politiques à répétitions; migrations massives et incontrôlées. En Chine, la politique de l'enfant unique a fait davantage pour lutter contre le réchauffement de la planète que les politiques d'économies énergétiques mises en place dans les pays industrialisés. » Alain Destexhe (sénateur belge, ex-secrétaire général de Médecins Sans Frontières, ex président de l'International Crisis Group, membre d'honneur de Démographie Responsable) dans un article publié hier sur Le Figaro.
Novembre 2014
Dimanche 30, alors que se tient le XVème sommet de la Francophonie à Dakar, Le Monde publie une infographie qui tendrait à expliquer le peu d'empressement des "élites" françaises pour lutter contre la démographie galopante, soucieuses qu'elles sont de nos intérêts linguistiques et économiques… supposés.

Jeudi 27, excellente chronique d'Ivan Rioufol à l'occasion de la 3ème conférence environnementale élyséenne : « le vrai problème écologique est celui de la démographie asphyxiante. Or il n’est toujours pas posé. Pire : la croissance des populations suscite des encouragements unanimes, Vatican en tête. Nous étions 1 milliard et demi au début du 20ème siècle. Nous voici 7 milliards. Nous serons demain 9 à 10 milliards. "Ce n’est pas un monde que j’aime", avouait Claude Lévi-Strauss. Mais qui parle comme lui aujourd’hui ? »
Dimanche 23, « Conserver des grands singes face à une démographie galopante autour, ça n'est pas très facile.» Gilles Bœuf (Président du Muséum d'histoire naturelle) s'exprimant sur les difficultés pour sauvegarder la biodiversité lors d'une interview réalisée le 5 novembre 2014 par l'Agence Française de Développement.
Mardi 18, « L'humanité est maintenant extrêmement nombreuse. Sauf à condamner les générations futures au malheur, la population mondiale ne peut pas continuer à croître aussi vite » a déclaré Yves Paccalet au cours d'une interview réalisée à l'occasion de la conférence "Sommes-nous trop nombreux sur terre ? " qui a eu lieu en Belgique le 10 novembre dernier.
Lundi 17, « L'accroissement de la population des pays en développement pose un défi à l'ensemble de la communauté internationale » pour 75% des personnes interrogées lors d'un sondage commandé par l'Agence Française de Développement (AFD) et réalisé par l'IFOP en septembre 2014 (voir page 12).

Lundi 10, signalons un article (en anglais) publié le 4 novembre dernier sur le Post Carbon Institute et intitulé "Comment faire pour réduire l'économie sans la faire tomber : un plan en dix points" dont voici la traduction du "point 7" : « Si l'économie se contracte et que la population continue d'augmenter, il y aura finalement un plus petit gâteau à partager entre plus de personnes. D'autre part, la contraction économique entraînera beaucoup moins de difficultés si la population cesse de grandir et commence même à décliner. De toute façon, la croissance de la population conduit à la surpopulation et l'hyper-concurrence. Comment parvenir à la baisse de la population, sans violer les droits humains fondamentaux ? Adopter des politiques non coercitives qui promeuvent les petites familles et la non reproduction et, dans la mesure du possible, employer des mesures incitatives sociales plutôt que monétaires. »
Jeudi 6, « Sauvons la planète. Faisons moins d’enfants. Dans le concert de voix qui s’élève pour nous avertir de catastrophes environnementales imminentes, une petite voix commence à se faire entendre préconisant la planification des naissances pour minimiser les dégâts. Eh oui, le bon vieux condom pourrait faire œuvre utile dans le combat du siècle pour sauver la planète. » Francine Pelletier, dans un excellent article intitulé Le condom à la rescousse et publié hier dans Le Devoir de Montréal.
Octobre 2014
Jeudi 30, à l'occasion de la prochaine votation du 30 novembre, le journal suisse Le temps publie aujourd'hui deux tribunes dont les auteurs (Dominique Bourg, vice-président de la Fondation Hulot et le géographe Etienne Piguet), sans pour autant appeler à voter en faveur de l'initiative Ecopop, ne sont pas moins tous deux conscients que l'augmentation de la population mondiale pose de très graves problèmes.
Ce que l'on retiendra de ces tribunes, c'est que d'une part les deux intervenants ne nient pas l'intensité du problème et d'autre part le fait qu'un tel débat puisse avoir lieu en Suisse et malheureusement pas en France... Faut-il y voir le fait que la densité de population y est presque égale au double de la nôtre (voire quatre fois supérieure si l'on exclue du calcul les zones montagneuses inhabitables), ou encore l'effet des opportunités démocratiques supérieures chez nos voisins helvètes, ou enfin la simple constatation qu'une partie des écologistes suisses sont en avance sur leur collègues français ?
Dimanche 26, le 16 octobre dernier a été célébrée la Journée mondiale de l'alimentation. A cette occasion, il est bon de rappeler le paradoxe suivant : la plupart des pays qui souffrent de la faim sont justement ceux dont la population explose… L'exemple de l'Afrique est le plus parlant. Que va-t-il advenir d'ici la fin du siècle, alors que ce continent, qui nourrit déjà difficilement sa population, devrait compter quatre fois plus d'habitants ?
Cartes établies à partir des statistiques 2013 de l'INED et de la publication 2014 de l'IFPRI
Septembre 2014
Mercredi 24, « Grâce à la contraception, nous ne sommes "que" 7,2 milliards. Mais sans l'instauration d'un "État d'urgence démographique" nous serons probablement 10 milliards dès 2060 »... Tel est le message que le Président de Démographie Responsable délivre en substance dans un article publié sur Le Plus du Nouvel Observateur à l'occasion de la Journée Mondiale de la contraception qui aura lieu le vendredi 26 septembre.

Mardi 23, publication le 18 septembre dernier, dans la revue Science, d'un rapport intitulé « La stabilisation de la population mondiale est peu probable au cours de ce siècle ». Cette étude a été depuis reprise et commentée de nombreuses fois dans les médias, entre autre sur le blog Passeur de science de Pierre Barthélémy, par le quotidien de l'écologie Reporterre « L’explosion démographique continue : 11 milliards d’humains au XXIe siècle », par Le Figaro « Nous pourrions être 11 milliards en 2100 », par Rianovosti qui titre même « ONU: la surpopulation menace l'humanité » et par bien d'autres encore. Il n'y a pas de grande nouveauté par rapport aux projections onusiennes de septembre 2013, puisque celles-ci donnaient déjà 10,9 milliards pour 2100. Il semble néanmoins que le mode de calcul ne soit le même et que cela confirme les inquiétudes précédentes.
Dimanche 14, en fin de semaine dernière, les 13 États membres du Comité Inter-État de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont célébré la 29ème Journée de l'institution à Ouagadougou.
Thème abordé : « Relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest ».
Selon le Faso.net, Mr Adama Tiendrébéogo, de la direction de la démographie à l'Institut national de la statistique et de la démographie, a noté que la population ouest africaine et singulièrement celle du Burkina ont un taux d’accroissement très élevé. Au rythme d’accroissement de 3,1%, la population du Burkina Faso doublera d'ailleurs en 22 ans. Autrement dit, en 2028, le Burkina comptera plus de 28 millions d'habitants. Il a donc préconisé entre autre la maîtrise de la natalité à travers la Planification Familiale. Quant à Mr Felix De Valois Compaoré, qui a représenté le secrétaire exécutif du CILSS à la cérémonie d’ouverture, il a déclaré : « la transition démographique n’est pas un choix de circonstance, ni un compromis, la transition démographique, c’est une décision stratégique. C’est la solution. »
Par ailleurs, selon french.china, le même jour, le président tchadien Idriss Déby Itno a exhorté les populations des pays membres du CILSS à passer du stade de « la démographie traditionnelle caractérisée par des taux de natalité et de mortalité élevés au stade de la modernité démographique caractérisée par des taux de natalité et de mortalité faibles ». Il a aussi déclaré que « la sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la sécheresse et la désertification, l'atténuation et l'adaptation aux effets du changement climatique, la résilience des populations aux différentes crises alimentaires et nutritionnelle sont difficilement réalisables de manière durable, si l'on accorde peu d'importance au facteur démographique.»
Le CILSS a été créé en 1973, lors de la première grande sécheresse sur le Sahel, afin de mobiliser les populations locales et la communauté internationale autour de l'aide d'urgence et de la mise en œuvre des programmes dans différents domaines : agriculture pluviale et irriguée, hydraulique, environnement, transport, communication. Il regroupe 13 pays, dont voici la liste ainsi que leurs taux respectifs de fécondité en 2013 : Bénin (5,2), Burkina Faso (6,0), Cap-Vert (2,4), Côte d' Ivoire (5,0), Gambie (5,8), Guinée (5,1), Guinée-Bissau (5,0), Mali (6,1), Mauritanie (4,8), Niger (7,6), Sénégal (5,0), Tchad (7,0) et Togo (4,7).
Lire la déclaration complète du Président tchadien sur abidjan.net
Vendredi 12, le Bangladesh qui détient le triste record mondial de densité avec 1.100 hab/km² (et qui le conservera encore en 2050 avec 1.400 hab/km²) est-il la plus grande prison à ciel ouvert du monde ? A la vue des photos prises par le photojournaliste belge Gaël Turine, on est en droit de se le demander.

Bangladesh : « Le mur et la peur » © Gaël Turine
Inde - Bengale Occidental - Région de Balurghat - Zone frontalière avec le Bangladesh (2014)
Les images choc de ce mur, que l'on peut trouver sur l'ouvrage "Le mur et la peur" du photojournaliste belge