Décembre 2020
Dimanche 27, selon une étude de Nature Sustainability, reprise brièvement en français il y a quelques jours par news-24.fr, « une plus grande agriculture pour nourrir la population mondiale croissante menacera d’extinction des milliers d’espèces », la seule parade proposée étant de "manger moins de viande"...

Novembre 2020
Vendredi 20, depuis le début de la semaine et pendant les deux suivantes, le quotidien La Croix consacre un vaste dossier aux questions de population. Intitulé « Démographie : où va le monde ? », cette série d'articles comporte déjà un éditorial de Fabienne Lemahieu, une interview du démographe Hervé Le Bras ainsi qu'une réponse de Stéphane Madaule, un regard sur l'Inde et sa capitale surpeuplée, la question de la préservation des sols pour nourrir l'humanité, le cas emblématique d'un pays d'Asie comme l'Afghanistan ou celui inverse de la Russie, ou encore la dénonciation de l'empreinte écologique record du Luxembourg.
Jeudi 12, intéressante vidéo (3'14") extraite de l'émission L'info du Vrai intitulée Sommes-nous trop sur la planète ? Diffusée le 9 novembre dernier sur Canal+, et présentée par Yves Calvi, l'émission avait pour invités : Ségolène Royal, Gérard-François Dumont, Bruno Tertrais, Sylvie Brunel et Jacques Attali.
Octobre 2020
Jeudi 15, mise en ligne avant-hier d'une importante pétition sur le site du Sénat dédié à cet effet. Nous vous invitons à la signer et à la partager.
Septembre 2020
Lundi 7, excellente interview où Michel Onfray s'exprime sur la démographie.
Juillet 2020
Jeudi 23, parution d'un article de notre Responsable régional Languedoc sur La Gazette de Nîmes.

Jeudi 16, "Dormez tranquille braves gens !" Tel est le discours subliminal de cette étude reprise avec une certaine délectation par de nombreux médias dont Le Monde ici et là.
Cela étant, plusieurs éléments peuvent être précisés :
- d'une part la projection pour 2050 est la même (9,7 milliards) que celle publiée l'été dernier par les démographes de l'ONU, soit tout de même 2 milliards d'humains supplémentaires en seulement 30 ans.
- ce qui diffère, c'est la projection à la baisse pour 2100 : 8,8 milliards au lieu de 10,8. A l'échéance de la fin du siècle, avec de légères variations de fécondité, c'est évidemment envisageable. Impossible à notre niveau de contester ces calculs, attendons ce qu'en dira l'ONU l'été prochain (puisque c'est tous les 2 ans qu'elle publie sur le sujet). Il va sans dire que si tel était le cas, nous serions les premiers à nous en féliciter.
- en attendant, le problème reste entier puisque les 2 milliards supplémentaires d'ici à 2050 seront une charge beaucoup trop importante pour une planète d'ores et déjà surpeuplée. Rappelons qu'une étude publiée il y a 2 ans par notre association évaluait à 3 (voire 4) milliards la population mondiale soutenable.
- enfin, une part de plus en plus significative des personnes soucieuses de l'état de la planète (biodiversité, climat, ressources,...) attribue en grande partie les maux environnementaux au poids démographique de notre espèce. Bien entendu, la publication d'une telle étude est, en quelque sorte, une aubaine pour ceux qui nient ce facteur.
Samedi 11, Journée Mondiale de la Population - Communiqué de presse de l'association Démographie Responsable
Le 11 juillet marque traditionnellement la Journée Mondiale de la Population. Cette année, nous serons en ce jour environ 7,8 milliards d’humains sur la Terre, soit 6 milliards de plus qu’il y a un siècle.
Il aura donc fallu seulement 100 ans pour que les effectifs de l’humanité progressent autant qu’ils ne l’avaient fait depuis les débuts de notre espèce jusqu’à l’an 2000 !
Que cette journée soit l’occasion de prendre conscience de ces ordres de grandeur, de la rapidité de cette évolution et de l’inquiétude que cela peut susciter, afin que la démographie soit enfin au cœur de toutes les réflexions sur la sauvegarde de la vie sur notre planète.

Juin 2020
Mercredi 24, la Convention Citoyenne pour le Climat vient de rendre publique ses préconisations dans la lutte contre le changement climatique. Il s’agit d’une liste de 149 mesures. Aucune d’entre elles ne fait allusion au poids du facteur démographique dans les émissions de gaz à effet de serre et donc, aucune d’entre elles n’a pour objet d’œuvrer à la stabilisation de la population. Cela est d’autant plus curieux que de nombreuses personnes avaient soumis des suggestions pour que cette question du nombre des hommes soit prise en compte. En conséquence, Démographie Responsable a publié le communiqué suivant qui a été envoyé aux principaux médias français :
La Convention Citoyenne pour le Climat oublie la démographie
L’association Démographie Responsable déplore que la Convention Citoyenne pour le Climat ait totalement ignoré la démographie dans l’ensemble de ses préconisations.
- Alors que les émissions globales de CO2 sont le produit des émissions individuelles par le nombre des hommes et que donc la démographie constitue un facteur déterminant pour la préservation du climat, tout autant que les éléments liés au mode de vie.
- Alors qu’une étude publiée en 2017 dans l’Environmental Research Letters et relayée en France par l’AFP montrait que parmi toutes les mesures destinées à limiter le réchauffement climatique, le fait d’avoir un enfant de moins était, de très loin, la plus efficace.
- Alors que, parce que l’évolution démographique présente une grande inertie, il est d’autant plus nécessaire d’agir au plus tôt.
- Alors que la France gagne environ 200 000 habitants par an et que de nombreuses personnes, conscientes de l’enjeu, avaient soumis à la Convention plusieurs préconisations suggérant la prise en compte de la démographie.
La Convention Citoyenne pour le Climat n’a pourtant consacré aucune de ses 149 mesures à la stabilisation nécessaire de la population. Le sujet reste tabou et nous nous privons ainsi d’un levier essentiel pour agir contre le réchauffement climatique et préserver la vie des générations futures ainsi que la nature déjà grandement impactée.
Lundi 1er, la question démographique est largement traitée dans le dernier numéro de la revue Eléments qui lui consacre un dossier dont le contenu est le suivant : Surpopulation, le trop-plein - Pour en finir avec les contre-vérités sur la démographie (Fabien Niezgoda) - Peut-on être catholique et craindre la bombe P ? (Olivier Rey) - L’obsession du surpeuplement dans l’histoire (Georges Minois) - Le retour des malthusiens, instinct de survie ou pulsion de mort ? (David L’Épée).
Mai 2020
Vendredi 22, « Le président du Muséum national d'histoire naturelle, le naturaliste Bruno David, appelle à "changer nos comportements" pour éviter d'autres pandémies. Selon lui, il y a trop d'êtres humains sur Terre, la déforestation et l'agriculture intensive nous rapprochent trop des animaux, et nous nous déplaçons trop.» Lire l'article sur France Info et l'interview audio sur France Inter.
Jeudi 14, parution hier d'un article fort intéressant intitulé « Les virus sont une des forces majeures qui façonnent la biosphère » où son auteur, Franck Courchamp, Directeur de recherche CNRS au laboratoire Écologie, systématique et évolution (ESE - CNRS/AgroParistech), déclare entre autre ceci : « La démographie mondiale a augmenté de 35 % en 25 ans. C’est énorme. Malthus disait que si les sociétés humaines ne se régulent pas d’elles-mêmes, la nature s’en charge à coups d’épidémies, notamment. De fait, dans n’importe quelle population de n’importe quelle espèce, quand il y a trop d’individus, ceux-ci se retrouvent confrontés à des problèmes qui réduisent leurs effectifs. En plus du problème de ressources disponibles, qui diminuent lorsque la densité est trop forte, les parasites passent plus facilement d’un individu à l’autre. Nos sociétés, par ailleurs, sont hyperconnectées, sur tous les plans. Un avion décolle toutes les secondes quelque part dans le monde. Un virus dans une population humaine peut ainsi diffuser très rapidement hors de sa région d’origine. »

Avril 2020

Vendredi 17, Le Point vient de publier une enquête très intéressante sur l'origine des virus qui nous posent aujourd'hui d'autant plus de problèmes que la densité humaine est de plus en plus élevée et les déplacements de plus en plus rapides et massifs, ce que l'article résume assez bien par cette phrase : « à cette démographie galopante s'ajoute une hyperactivité stupéfiante ».
Sur l'origine elle-même des virus, les scientifiques s'accordent sur le fait qu'ils proviennent pour leur grande majorité des espèces sauvages perturbées par notre nombre et nos activités, tout en reconnaissant qu'il n'est pas sûr qu'il y ait davantage de zoonoses que par le passé.
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Sur le même sujet, on lira aussi avec intérêt une tribune d'une douzaine de scientifiques publiée ce jour par Le Monde et intitulée