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PUBLICATIONS 2011

Dernière mise à jour : 26 mars 2023

Décembre 2011

Lundi 26, après la conférence sur la Planification Familiale de Dakar, le site Seneweb.com a réalisé un reportage vidéo, sous forme de micro-trottoir, sur le sujet : il nous a semblé intéressant de le faire traduire et sous-titrer, car il montre que les personnes interrogées sont tout à fait favorable à la Planification Familiale.





partie 1





partie 2







Dimanche 18, « La Terre pourra-t-elle nourrir tous ses habitants en 2050 ? » Telle est la question à laquelle tente de répondre Guislain de Marsily, géologue, membre de l'Académie des sciences, dans un article publié sur Le Figaro du 16/12 et qu'il conclue ainsi : « Si l'on se résume, il est prioritaire de réduire la croissance démographique, la consommation et le gaspillage. »

Jeudi 15, France-Guyane consacre un article à la publication d'un rapport sur le Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais qui, comme on le sait, doit faire face à la démographie galopante de la région.

Mardi 13, le ministre burundais de l'Eau, de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de l'Urbanisme, Jean-Marie Nibirantije, a lancé aujourd'hui un appel vibrant à tous les habitants du Burundi pour rompre avec les comportements irresponsables destructeurs de l'environnement. M. Nibirantije, qui procédait au lancement officiel de la semaine de l'environnement, a également interpellé la population burundaise pour qu'elle développe un esprit patriotique et adopte un comportement nataliste responsable.

Mercredi 7, intéressante initiative de nos amis anglais, puisqu'à l'occasion des fêtes de fin d'année le BPAS (que l'on peut traduire par Service Britannique d'Assistance à la Grossesse) va faciliter la diffusion de la "pilule du lendemain" ceci afin d'éviter des grossesses non désirées et les avortements qui vont avec. Voir cet article du Figaro.

Mardi 6, « Des chercheurs de Guttmacher Institute et de l’Institut de Recherche en Science de la Santé ont mené une étude sur la problématique de la planification familiale au Burkina Faso. Les résultats, s'ils ne sont pas surprenants, dans un contexte de pauvreté et de forte natalité évaluée à plus de six enfants par femmes, font quand même froid dans le dos : ainsi, chaque année, près d’un tiers des grossesses au Burkina ne sont pas planifiées. »


Lundi 5, allocution de Mme Melinda Gates à l'ouverture de la Conférence Internationale sur la Planification Familiale qui s'est tenue à Dakar du 29 novembre au 2 décembre 2011.

cliquer sur l'image pour visionner l'intervention de Melinda Gates, sous-titrée



Dimanche 4,

- à l'issue de la Conférence sur la Planification Familiale de Dakar, « les pays donateurs ont décidé de mobiliser des ressources pour les besoins de planification familiale dans les pays en voie de développement. C’est ainsi que l’Angleterre annonce une aide de cinq millions de livres sterling à l’UNFPA pour l’achat des produits contraceptifs féminins. »


- s’exprimant au troisième jour de la Conférence, Mme Viviane Wade [épouse du chef de l'État du Sénégal] a déclaré : « la polygamie constitue l'un des problèmes de la santé de reproduction au Sénégal ». En effet, la polygamie entraîne très souvent de farouches rivalités entre coépouses, et ce, jusqu’au nombre d’enfants que chacune d'entre elle cherche à avoir pour plaire au mari.

Samedi 3, « Il faudrait arriver à des taux de progression de la prévalence contraceptive de l’ordre de 1,5% par an. Cela permettrait de résorber les besoins non satisfaits dans une dizaine, voire une quinzaine d’années. C’est le chantier qui s’ouvre actuellement en Afrique de l’Ouest, parce qu'il y a des besoins non satisfaits d’environ 25 à 30% pour la sous-région » a déclaré John May, démographe à la Banque mondiale.

Article paru le 2/11/2011 sur le site burkinabé Sidwaya et qui montre que la gratuité de la contraception dans le monde, réclamée depuis 1 an et demi par l'association Démographie Responsable, est une des clés de la maîtrise, par les couples, de leur procréation.

Des chercheurs et praticiens ont tenu, le 30 novembre 2011 à Dakar, un panel sur les « perspectives régionales des modèles d’utilisation de la contraception ». Les panélistes, au nombre de cinq, ont ratissé large, afin de donner un aperçu global des perspectives régionales des modèles d’utilisation de la contraception. Bien sûr, cet éventail n’a concerné que l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, parties du monde où la contraception a le plus besoin d’un coup accélérateur. Mais précisément pour l’Afrique occidentale, les panélistes ont reconnu que des efforts ont été faits. Toutefois, beaucoup reste à faire pour amener les populations à intégrer l’utilisation des produits contraceptifs dans la gestion de leur sexualité.

Pour John May, spécialiste des questions de population à la Banque mondiale, en Afrique de l’Ouest, il existe une disparité dans l’utilisation des produits contraceptifs d’un pays à l’autre, avec un taux de prévalence de l’utilisation des produits contraceptifs qui demeure toujours bas. Cependant, les efforts de certains pays ont été reconnus et encouragés. C’est le cas du Niger, selon John May, où ces cinq dernières années, le taux d’utilisation des produits contraceptifs modernes est passé de 5 à 15%, peut-être plus. Un bond qualitatif, dû en grande partie, à la gratuité des produits. Le Niger doit aussi ce succès, grâce à l’offre de services qui a permis de satisfaire une demande latente qui existait au niveau des couples et surtout des femmes.

Au Burkina Faso également, les efforts du gouvernement ont permis de booster le taux d’utilisation de la contraception actuellement à 15%. De façon générale, il est demandé aux pays de l’Afrique de l’Ouest des efforts de plaidoyer, de communication. « Il faudrait arriver à des taux de progression de la prévalence contraceptive de l’ordre de 1,5% par an. Ce qui permettrait de résorber les besoins non satisfaits dans une dizaine, voire une quinzaine d’années. C’est le chantier qui s’ouvre actuellement en Afrique de l’Ouest, parce qu’il y a des besoins non satisfaits d’environ 25 à 30% pour la sous-région. C’est une question d’offre de services, de création de demandes, de plaidoyer, etc. », a souligné John May.

Et de poursuivre que les décideurs africains sont de plus en plus conscients de leur rôle combien déterminant dans la promotion de la PF. Il y a également la mobilisation des ressources financières. Fort heureusement, les dirigeants des pays de l’Afrique de l’Ouest ont compris cette nécessité, en dégageant des lignes budgétaires en faveur de la PF, lignes budgétaires appelées à être augmentées. En la matière, la directrice de la santé de la mère et de l’enfant du Burkina Faso, Djénéba Sanon, a salué les efforts consentis par le gouvernement pour soutenir la PF depuis son repositionnement en 2006. Aujourd’hui, l’enveloppe allouée à la PF par l’Etat burkinabé avoisine 1 milliard de FCFA. « Ce sont là des petits pas en faveur de la PF. Toute chose qui prouve que nous sommes dans la bonne direction », a conclu M. May.

Vendredi 2,

- le cas de l'Indonésie semble intéresser la Conférence de Dakar. En effet, ce pays compte de nombreux fidèles musulmans, comme beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest, et il a réussi à passer d'un taux de croissance de sa population de 2,6% au début des années 70 à 1,02% aujourd'hui.


- allocution de Mme Chantal Compaoré, première Dame du Burkina Faso, lors de l'ouverture de la Conférence Internationale sur la Planification Familiale de Dakar.

Lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième CIPF, Chantal Compaoré, la première dame du Burkina Faso a encouragé les pouvoirs publics à "faire du planning familial leur cheval de bataille, un sujet de priorité nationale dans tous les États". En Afrique, la planification familiale est un "défi majeur", a-t-elle dit.


La planification familiale permet de "maîtriser la démographie galopante, (…) soulager la mère et l’enfant, les déshérités, susciter l’espérance (…)", a encore dit Mme Compaoré. Évoquant l’expérience de son pays dans ce domaine, elle a souligné que la planification familiale assure la bonne santé de la mère et de l’enfant.


Elle a aussi rappelé que les premières dames du continent ont pris l’engagement, à Bamako (Mali) en octobre 2011, de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle.


Jeudi 1er, publication sur le site de la Conférence de Dakar d'un article le Dr Jonathan Quick : « La Planification Familiale Intégrée renforce les systèmes de santé. »

Un dispensaire afghan : en deux ans une équipe d'infirmières a réussi à doubler le nombre de pilules contraceptives utilisées et à multiplier par 8 le nombre de préservatifs distribués. Cette équipe travaille sous la direction de Zakia, une infirmière formée par un programme MSH (Management Sciences for Health). « Les problèmes ne sont plus vus comme des obstacles mais comme des défis à affronter », explique-t-elle. MSH a contribué à cette réussite en Afghanistan par plusieurs initiatives, y compris l'approvisionnement en produits pharmaceutiques et la formation de travailleurs de santé qui apportent des soins dans les villages reculés. Bien que l'utilisation de contraceptifs dans le monde ne cesse d'augmenter, le niveau des besoins non satisfaits reste incroyablement élevé avec un coût dévastateur pour la société. Investir dans la planification familiale, c'est du bon sens La population mondiale vient d'atteindre les 7 milliards. L'ONU a appelé à un renouvellement des engagements face aux défis d'une population croissante : assurer la santé des populations et la qualité de leur environnement, freiner la croissance des inégalités socio-économique ainsi que celles basées sur le genre. L'Afrique va fournir la moitié de la croissance démographique mondiale dans les décennies à venir à cause de ses besoins non satisfaits en planification familiale. Un tiers des femmes africaines, soit 215 millions, n'a pas d'accès aux méthodes de contraception modernes. Pour elles, la planification familiale reste indisponible, hors de portée ou interdite par les normes patriarcales. Le coût de l'absence de planification familiale est immense : chaque année, près de 350.000 décès surviennent des complications de l'accouchement ou de la grossesse, dont 99% d'entre eux dans les pays à revenu faible ou modéré ; 70.000 décès sont dus à des avortements dangereux, et 28 millions de bébés non désirés sont mis au monde. Les besoins en planification familiale non satisfaits entraînent d'ailleurs une utilisation inefficace des dépenses de santé. Chaque dollar dépensé sur la planification familiale et la santé reproductive fait faire une économie de 1,40 $ par rapport à ce qu'auraient coûté les grossesses non désirées, les avortements, les fausses couches, les complications dues aux grossesses à haut risque et les services d'urgence. Si tous les besoins actuels en planification familiale étaient satisfaits, cela ferait une économie de 5,1 milliards de $. Il est clair que l'élargissement de l'accès à la planification familiale est de bon sens, et pourtant, ces dernières années la lutte contre les maladies infectieuses a attiré le financement et les attentions au détriment de la planification familiale. MSH et d'autres dans la communauté internationale soutiennent un effort mondial visant à réinvestir dans la planification familiale et la santé reproductive à travers l'intégration de ces services avec le VIH/SIDA et les soins de santé primaires à tous les niveaux des systèmes de santé. La Planification Familiale intégrée renforce le Système de Santé Nous comprenons à présent que la planification familiale a un effet bénéfique sur la santé maternelle et infantile, ainsi que sur la lutte contre les effets dévastateurs du VIH. En effet, les femmes sont plus susceptibles de contracter et de propager le VIH si elles n'ont pas accès aux contraceptifs. En intégrant les services de planification familiale avec d'autres services de santé essentiels, y compris les soins primaires et aux services du VIH & sida, il est possible de maximiser les synergies entre les initiatives de santé. Certains diraient même que prévenir les nouvelles infections en aidant les femmes séropositives à éviter les grossesses non désirées est plus rentable que les approches classiques. Au Malawi, MSH soutient un réseau de travailleurs de santé communautaires formés à la planification familiale avec l'intégration du VIH. Ces hommes, femmes et jeunes proposent une gamme de méthodes contraceptives et offrent l'information et l'éducation à travers des événements communautaires. En deux ans, 1.000 agents de santé communautaires ont atteint plus de 700.000 personnes avec des messages sur la planification familiale et le VIH et ils ont aidé plus de 90.000 personnes à apprendre leur statut de séropositivité. Jonathan D. Quick, MD, MPH, est président et chef de la direction des Sciences de Gestion pour la santé. Dr Quick travaille en santé internationale depuis 1978. Il est médecin de famille et spécialiste de la gestion de santé publique.

Novembre 2011

Mercredi 30,

- Mr Abdoulaye Wade président de la République du Sénégal a invité les couples à « limiter volontairement le nombre d’enfant » Agence de Presse Sénégalaise. Et il a ajouté « En tant que croyant, j’étais moi-même contre la limitation des naissance, mais maintenant, je vous le dis, j’ai changé, je suis d’un avis contraire ».


M. Wade s’exprimait à l’ouverture de la deuxième Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF) ouverte en présence de près de 2.000 délégués venus de plusieurs pays pour discuter des "recherches et meilleures pratiques".

Une augmentation de la population "pose problème" dans un contexte de croissance économique faible, a expliqué le chef de l’État, ajoutant que le produit intérieur brut (PIB) par habitant du Sénégal est passé de 500 dollars US en 1999 à 1.350 dollars aujourd’hui.

Le PIB par habitant du Sénégal a évolué de 500 dollars en 2000 à 1.042 dollars en 2011, a dit le ministre de l’Économie et des Finances Abdoulaye Diop, à l’ouverture de la séance plénière d’examen du Budget 2012 de l’État, début novembre.

En raison des maigres ressources disponibles en matière de santé de la reproduction, le Sénégal a initié des "approches novatrices" pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a dit M. Wade.

Il a cité, parmi ces approches, celle des "Badienou Gokh" (marraines de santé communautaire) qui, dans toutes les régions du pays, sensibilisent les femmes en matière de grossesse, de vie du couple, etc.

En matière de planification familiale, le chef de l’État a invité les couples à "limiter volontairement le nombre d’enfants". C’est "une décision volontaire" à prendre dans un contexte où prévalent les croyances religieuses contre une telle consigne, a-t-il signalé.

Le président de la République a souligné l’importance de l’éducation des jeunes, estimant qu’il faut les emmener à prendre conscience de la nécessité de limiter les naissances.

Mardi 29, selon un communiqué de l'ambassade de Grande-Bretagne au Sénégal : « la population mondiale a atteint le chiffre vertigineux de sept milliards d'habitants ». L'Agence de Presse Sénégalaise (APS) indique qu'en conséquence, le ministre britannique du Développement international Stephen O'Brien participe à la Conférence internationale sur la planification familiale qui vient de démarrer aujourd'hui à Dakar.

Lundi 28, à la veille de l'ouverture de la Conférence Internationale sur la Planification Familiale, un article, mettant en évidence le déphasage entre le discours officiel de nos "élites" et la réalité du terrain, a été publié sur Le Cercle des Échos, rédigé par Denis Garnier, président de Démographie Responsable.

Dimanche 27, la Conférence Internationale sur la Planification Familiale (CIPF) va avoir lieu à Dakar (Sénégal) du 29 novembre au 2 décembre 2011.

Samedi 26, l'émission C dans l'air d'hier soir, qui avait pour titre « 8 milliards dans 20 ans », a été fort décevante du fait d'un manque évident de contradicteur.

L’édition de "C dans l’air" (France 5) de vendredi 25 novembre consacrée à la démographie a laissé un goût de discours univoque et convenu. En effet, aucun des invités ne semblait sérieusement inquiet de l’augmentation de nos effectifs (alors que nombre de nos compatriotes le sont) et tous ont insisté sur un problème d’organisation plus que de données quantitatives. Ces points de vue mille fois répétés s’appuyaient cependant sur une argumentation imprécise et incomplète sur beaucoup de points. Le démographe Hervé Le Bras d’abord a annoncé un taux de croissance de la population mondiale de 0,8 à 0,9 % par an. Or, avec 80 millions d’habitants supplémentaires pour une population de 7 milliards, le taux de croissance est en réalité de 1,14 %... M. Le Bras a également beaucoup insisté sur la baisse de ce taux de croissance en omettant deux phénomènes importants : D’abord il se réfère, pour dire que ce taux n’est pas inquiétant, aux taux records que l’humanité a connus dans les années 60 et 70. Il n’est jamais très honnête pour juger une donnée de la comparer à la donnée record, on pourrait dire aussi que le taux actuel est très fortement supérieur à ce que l’humanité a connu l’essentiel de son histoire et même au cours d'une partie de la première moitié du 20ème siècle. En second lieu, bien sûr, il y a lieu de rappeler que ce taux de croissance s’applique à une population de plus en plus importante et qu’il conduit en pratique à une croissance en nombre absolu (et c’est bien cette dernière qui pèse sur les ressources et sur les équilibres écologiques) proche des croissances records, nous gagnons depuis le début de ce siècle environ 80 millions d’habitants par an et cela ne baisse pas. Hervé Le Bras a également beaucoup insisté sur la baisse des taux de fécondité sans toujours la comparer (au moins dans la même intervention) à la baisse de la mortalité infantile. Or, dans les faits ce qui compte c’est le nombre de femmes qui arrive à l’âge de la reproduction (de ce nombre viendra la croissance future), la baisse très forte de la mortalité infantile rend incomparable les taux de fécondité passés et présents, comparaison sur laquelle s’appuie son optimisme. En pratique d’ailleurs le monde gagne bien toujours autant d’habitants. Analyse assez incomplète également de l’agriculture par Mme Marion Guillou qui, lorsqu’elle a évoqué l’avenir, a tout simplement oublié de dire que la productivité agricole était fortement dépendante du pétrole (par les engrais, la mécanisation et le transport des denrées) or ce pétrole va manquer au cours de notre siècle. Cela va très sensiblement peser sur la productivité et donc sur notre capacité à nourrir des effectifs croissants. Propos tout aussi incomplets de Gérard-François Dumont qui évoqua plusieurs pays en décroissance démographique en oubliant tout simplement de rappeler leur poids absolument négligeable dans la démographie mondiale. Propos enfin très étonnants de Jean-Christophe Rufin qui laisse entendre le caractère criminel de toute analyse malthusienne. Mais quel est donc ce principe par lequel on juge une idéologie à partir d’exemples caricaturaux tirés de la frange extrémiste de ce qu’on appelle la Deep Ecology ? Que Jean-Christophe Rufin regarde les études et les réflexions du World Watch Institute aux États-Unis, de Population Matters en Angleterre, de Démographie Responsable en France ou de Rientrodolce en Italie et il verra que ceux qui s’inquiètent de la surpopulation sont loin de tous ces excès. Laisser entendre comme il le fait que souhaiter un monde moins peuplé est ne pas se préoccuper des milliards actuels est tout simplement un mensonge. C’est au contraire pour assurer un avenir à tous, que beaucoup de mouvements militent pour une démographie responsable. Enfin et cela concerne l’ensemble des invités deux lacunes très profondes sont apparus dans leur discours. D’abord aucun n’a mis le problème en perspective et n’a fait comprendre à l’auditeur combien les décennies qui nous entourent constituent une exception sur le plan démographique tant en ce qui concerne les effectifs atteints qu’en ce qui concerne leur évolution. Quand un problème est grave il est bon de prendre un peu de recul et de situer les choses. Regardons une courbe de la démographie humaine sur longue période (2000 ans par exemple) et nous comprendrons immédiatement le caractère absolument exceptionnel de la période présente. Ceci ne ressortait en rien des analyses présentées et l’on avait l’impression d’un réel manque de hauteur. Second reproche plus grave encore, l’absence totale de réflexion écologique. Tout le débat a été concentré sur l’alimentation. Que l’explosion démographique exclue de fait la présence de la quasi-totalité de la vie sauvage sur Terre ne semble pas avoir effleuré un seul instant l’esprit des invités. C’est qu’il ne s’agit pas que de nourrir les hommes, il s’agit aussi de les faire vivre durablement et en harmonie sur leur planète et avec le reste du vivant. C’est là peut-être la conception la plus profonde de l’humanisme, mais de cela, il n’a pas été question une seule seconde. Manque de recul encore et manque de tendresse évident pour le monde.

Mercredi 23, Y aura-t-il neuf milliards d'Hommes sur Terre en 2050 ?, telle est la question que pose Henri Leridon (démographe membre de l'Académie des sciences) dans un article publié il y a 2 jours sur Le Figaro. Et sa réponse est affirmative puisque dit-il « jusqu'ici, l'évolution réelle de la population mondiale a été très proche des perspectives annoncées et même très voisine du scénario médium ». Or, l'ONU prévoit effectivement 9,3 milliards d'êtres humains pour le milieu du siècle... Quant à Gilles Pison (démographe à l'INED) auteur d'un second article, il donne les précisions suivantes : « La hausse devrait être particulièrement importante au sud du Sahara, où la population pourrait passer d'un peu moins de 700 millions d'habitants en 2000 à près de 3,4 milliards en 2100 ».

Samedi 19, ce matin sur France Culture, lors de l’émission Répliques, animée par Alain Finkielkraut, Mme Claude Habib, professeur à l'Université Paris III et spécialiste de la littérature du XVIIIème siècle a déclaré (41'30") : « Je suis née dans une Terre à 3 milliards d’habitants et on est 7 milliards (...) Je vous livre un aphorisme de Henri Michaux : "C'est ce qui n'est pas Homme autour de lui qui rend l'Homme humain. Plus sur Terre il y a d'hommes, plus il y a d'exaspération" (...) Cette croissance terrible de l’humanité me paraît une tragédie

Vendredi 18, « L'explosion démographique, menace pour le développement de l'Afrique ? » : tel est le titre de l'interview, du démographe Jean-Pierre Guengant, réalisée par l'Agence française de développement et publiée hier sur le site de l'AFD.


Mardi 15, « Rose a quatre enfants et en attend un cinquième. Alors qu’elle devrait être heureuse d’attendre la venue de son bébé, elle s'inquiète au contraire et se demande comment empêcher la grossesse suivante. Elle aimerait attendre deux ans au moins, mais elle n’a pas vraiment le choix, car elle n’a pas accès au planning familial ». A l'approche de l'ouverture de la Conférence Internationale sur la Planification Familiale (CIFP) qui aura lieu du 29 novembre au 2 décembre à Dakar, les journaux sénégalais tels que leral.net commencent à publier de très bons articles sur cette question fondamentale du libre accès à la contraception.

Lundi 14 : dans l’hebdo Politis (n°1176, du 10 au16 novembre 2011), Patrick Piro consacre 2 articles à Lester Brown « agroéconomiste états-unien, fondateur en 1974 du Worldwatch Institute (WWI) » où celui-ci déclare, entre autres : « Des études indiquent que 215 millions de femmes dans le Sud aimeraient pouvoir accéder au contrôle de leurs grossesses. Il suffirait d’un budget de 20 milliards de dollars par an, pour un impact démographique très important, déterminant pour la crise [Ndlr : écologique] planétaire. Il faudra aussi conjointement investir massivement dans l’éducation des jeunes filles, dont on sait qu’elle joue un rôle majeur dans la régulation des naissances ».

Jeudi 10 : « Les émissions de CO2 pourraient augmenter de 20% d'ici à 2035 » titrait hier Le Monde pour un article de sa page Planète. Or il se trouve que la croissance de la population d'ici à cette date sera équivalente. 7 milliards d’êtres humains aujourd'hui et probablement 8,5 milliards en 2035 : + 20% ... En réalité cette concordance de chiffres, si elle a l'avantage d'interpeller, est totalement fortuite : en effet la plus grande partie de ces "derniers arrivants" ne sera pas forcément la plus "pollueuse". Par contre, du point de vue du climat, il y a là une sorte de bombe à retardement : les moins bien lotis d'entre nous, sont en quelque sorte en réserve, prêts à se lancer dans une consommation "à l'occidentale" dès que leur niveau de vie aura légitimement décollé.

Mardi 8 : « En dépit de la masse de données, ce sont les orientations idéologiques qui guident la discussion sur la population » (Georges Minois).

Cette triste constatation de l'historien, auteur de l'ouvrage Le poids du nombre, est reprise par l'agence haïtienne de l'UNFPA au début d'un excellent petit document intitulé Haïti dans une planète à 7 milliards.

Elle illustre aussi parfaitement l'émission que Ce soir ou jamais a consacrée aux 7 milliards le 1er novembre dernier. En effet, alors que tous les voyants sont au rouge (réchauffement climatique, pénurie d'énergie et d'eau, extinction de la biodiversité, recul des espaces naturels) et que dans certains pays où l'explosion démographique perdure, les principaux intéressés eux-mêmes cherchent désespérément à stopper le cycle infernal de la surnatalité (en atteste le document proposé ci-dessus), eh bien les invités de France 3 ont totalement nié le phénomène de la surpopulation et ce sans aucune objection possible puisqu'ils n'avaient en face d'eux... aucun contradicteur... Voir d'ailleurs le dernier article du blog Économie Durable qui fait aussi référence à cette émission.

Lundi 7 :

- Interview de l'auteur de "La Bombe P", Paul R. Ehrlich, à l'occasion du franchissement du cap des 7 milliards.


- Haïti : « Aucune politique économique sérieuse ne peut ignorer la population » déclare le Dr Carl Murat Cantave, nouveau secrétaire d'État à la population.

Dimanche 6 : L'actrice et militante américaine des Droits humains, Jane Fonda, a récemment pris position pour la stabilisation de la population mondiale.


Traduction de l'article que l'actrice et militante* américaine a publié sur son blog le 7 mai 2011 :

Il y a beaucoup d'inquiétude ces derniers temps. Mais savez vous ce qui me soucie le plus ? Une nouvelle que j'ai lue avant hier : quelque part vers 2045 nous serons 10 milliards ou plus sur la planète !

Ceci est une très mauvaise nouvelle. Il y a déjà des millions et des millions de gens affamés sur terre et encore plus sans eau potable : il ne va simplement plus y avoir assez de ce dont les humains ont besoin pour survivre. Beaucoup moins de prospérité, plus assez de nourriture, d'eau, de travail, d'espace… Ensuite il y a un problème de conscience : à quoi ressemblera le monde sans "wilderness" - plus d’animaux sauvages, plus de vie marine - parce qu'une seul espèce animale, l'homo sapiens, aura occupé toute l’espace et pris toutes les ressources ? Que se passera-t-il si tout est encore plus surpeuplé, entassé ? Ou va-t-on trouver paix et calme ? Ou trouvera-t-on des terrains libres ? Étant enfant, je me suis formée en explorant la nature, et en jouant dans des endroits libres et envahis par la végétation. D'où va venir l’éveil de la jeunesse en 2045 ? J'écris cela de New York City. J'ai vécu ici dans les années 50, quand il y avait un peu plus de 2 milliards d'habitants sur terre. Mes enfants (et mes petits enfants) ne connaîtront jamais ce qu'une ville comme NYC était lorsqu'il y avait 5 milliards de gens en moins sur terre. Même maintenant, avec 7 milliards [d'êtres humains sur Terre], il est difficile de descendre Broadway ou la 5ème avenue, à cause de la masse presque solide de corps qui se bousculent pour trouver un passage pour avancer. Il n'est plus possible de faire marcher un petit chien sur ces rues. Il n'est plus possible de méditer dans la cour du musée Frick qui était une place clame où j'avais l'habitude de me réfugier. Je suis angoissée. Je vais bientôt partir, mais je suis angoissée pour mes petits enfants, pour les animaux sauvages et pour toute la race humaine.

* "Jane Fonda a activement soutenu le Mouvement afro-américain des droits civiques et défendu le leader des Black Panthers : Huey P. Newton. Elle avait également alerté l'opinion publique sur la situation désastreuse des Amérindiens aux États-Unis et a longtemps lutté pour les droits de la femme, se positionnant en tant que féministe. Durant la guerre du Vietnam, elle prit nettement position contre le gouvernement américain de l'époque". (Source Wikipedia)

Pour aller plus loin :

Jane Fonda, toujours très motivée pour faire avancer ce sujet a relayé sur son site l'article que Nicholas D. Kristof, journaliste américain lauréat de deux prix Pulitzer, a publié le 2 novembre dernier sur New York Times, article intitulé : The Birth Control Solution

Samedi 5 : « Le moyen le plus direct et immédiat afin de réduire le taux de natalité est de s'assurer que les grossesses dans leur plus grande proportion soient désirées, et de garantir que la femme soit en mesure de faire ses propres choix à savoir si elle désire ou non porter un enfant » a déclaré Robert Engelman, Président du Worldwatch, rapporte le site notre-planete.info dans un article publié le 1er novembre dernier.

Jeudi 3 : retour sur le rassemblement parisien du 30 octobre.


Mercredi 2 :

- « Peut-on faire vivre à 7 milliards, ou 9 milliards, de personnes une vie convenable sans détériorer irrémédiablement la planète ? » Telle est la question que pose l'astrophysicien Hubert Reeves au début de son interview réalisée quelques jours avant le passage aux 7 milliards.

Mardi 1er :

- diffusion hier soir sur la chaîne Arte, dans le magazine Global Mag, d'un sujet où la journaliste Hélène Seingier explique, exemples à l'appui et de façon claire, les revers de la surnatalité, mais aussi rapporte différentes initiatives qui ont vu le jour pour la réduire. Au final, en à peine 3 minutes, nous en apprenons plus que dans certains débats, souvent stériles, sur la question.

- un article tout à fait intéressant de Laurent Chalard publié dans Le cercle des Échos et intitulé « 7 milliards d'êtres humains : échec et mat pour Malthus ? »

Octobre 2011

Lundi 31, 7.000.000.000 : l'empoisonnement interne

Claude Levi-Strauss : « L'humanité vit sous une sorte d'empoisonnement interne »


Dimanche 30, 7 milliards J-1 : Démographie Responsable organise aujourd'hui un rassemblement à Paris, place Stravinsky (de 10 à 17h), pour alerter ses concitoyens sur la gravité de l'évènement, mais aussi pour porter le message d'espoir suivant : l'explosion démographique n'est pas une fatalité !


Samedi 29, 7 milliards J-2 : 7 milliards d'habitants sur Terre : est-il vraiment nécessaire de maîtriser les naissances ?, tel a été le thème du débat sur RFI auquel a participé Michel Tarrier.


Vendredi 28, 7 milliards J-3 : 7 milliards et si peu d'air, tel est le titre de l'article que Laure Noualhat vient de publier sur Libération. Signalons aussi l'article de Marianne 2.


Jeudi 27, 7 milliards J-4 :

- Diffusion hier soir au JT de France 2 (33'00") d'un reportage, de Nicolas Chateauneuf & Nora Fattaoui, intitulé 7 milliards d'humains, et demain ?


- Une courte BD anglaise a été réalisée à l'occasion du passage aux 7 milliards : on peut voir ici sa version française.


- Sur France Inter, hier soir, Le téléphone sonne était aussi consacré au même sujet. L'enseignement majeur de cette émission est venu de la déclaration du démographe Gilles Pison qui, à la suite d'une question concernant la biodiversité et en particulier la grande faune sauvage, a répondu qu'un point de non-retour est en passe d'être franchi : « Les Hommes vont probablement devoir gérer l'avenir en décidant quelles espèces ils veulent à tout prix conserver.» Si l'écologie politique ne se réapproprie pas rapidement la question démographique, ne va-t-elle pas perdre toute légitimité pour s'exprimer au nom même de ce pour quoi elle a vu le jour ?


- Excellente vidéo réalisée pour l'AFP par C.Buhagiar, N.Sahnoun, J.Jammot : ce qui s'est fait de mieux depuis le début de la campagne d'information ? Extrait du commentaire : « La contraception reste inaccessible à beaucoup de femmes en Afrique. Il y avait 3 européens pour 1 habitant de l'Afrique subsaharienne en 1950, si rien ne change en 2100, il y aura 5 africains pour 1 européen. Urbanisation anarchique, désertification, flambée des prix alimentaires sont les corollaires de cette démographie galopante. »


- Toujours sur France Inter, dans le 6/7 d'Audrey Pulvar de ce jour, Simon Ross de Population Matters a été interviewé.

Mercredi 26, 7 milliards J-5 :

- le journal gratuit Metro de ce jour, dont la "Une" est intitulée « 7 milliards, c'est grave ? », a publié une série de 3 articles sur le sujet : Ça se bouscule sur la planète Terre, Les défis qui attendent 7 milliards de Terriens et 7 milliards de Terriens : l'avis du démographe et de l'écologiste, ce dernier n'étant autre que Michel Tarrier.


- dans le cadre de ses "Chroniques d'abonnés", Le Monde publie aussi ce jour un article du Président de Démographie Responsable intitulé 7 milliards : les sept mesures de la sagesse.


- autre parution de ce jour sur Le Monde : 7 milliards d'humains en 2011... et 15 milliards en 2100 ? Rappelons tout de même qu'il s'agit de la prévision haute des Nations Unies et qu'elle n'a, fort heureusement, quasiment aucune chance de se réaliser : sauf à détruire au final tout ce qui vit à la surface de cette planète.

Mardi 25, 7 milliards J-6 :

- Nos amis roumains sont-ils plus sensibles à la question que "nous" ? Cette photo prise dans une station de métro de Bucarest, le 4 octobre 2011, semblerait l'indiquer.

AFP / Daniel Mihailescu


- « Avec la démographie se joue l'avenir de la planète. Une chose est sûre : la seule façon de détruire la Terre c'est de continuer d'y croître », ainsi s'exprime Philippe Perrin, spationaute de l'Agence Spatiale Européenne, dans un article fort intéressant paru ce jour sur le site de ladepeche.fr et intitulé Bientôt 7 milliards de terriens dans le village monde.


- signalons aussi la parution d'un article intéressant, sur le quotidien en ligne www.directmatin.net.

Sept milliards d’habitants peupleront bientôt la planète

La croissance de la population pose le problème du tarissement des ressources

Chaque minute, 266 bébés naissent, soit 382 000 par jour et 140 millions par an. Lorsque l’on prend en compte les décès, ce sont 158 êtres humains de plus qui peuplent la planète chaque minute. Alors qu’elle ne comptait qu’un milliard d’habitants au début du XIXe siècle, la Terre en accueillera 7 milliards avant la fin du mois. Avant de franchir la barre de 8 milliards vers2030. Car la croissance de la démographie mondiale a littéralement explosé au cours des deux derniers siècles, suite aux progrès de la médecine et à l’amélioration des conditions d’hygiène. Selon les Nations unies, la population mondiale devrait toutefois se stabiliser aux alentours de 10 milliards en 2100, grâce à un meilleur contrôle des naissances. Mais l’ONU évoque aussi une fourchette haute de 15 milliards, ce qui l’amène à tirer la sonnette d’alarme dans un rapport à paraître cette semaine. Car les ressources de la planète sont limitées. «Nous devons protéger notre environnement, fournir de l’eau potable, de l’énergie et de la nourriture et combattre la menace du changement climatique », avertissait la semaine dernière le secrétaire général, Ban Ki-moon. Un Terrien sur trois en Afrique. Le problème se pose de manière d’autant plus aiguë que le continent qui devrait connaître la plus forte croissance démographique est aussi le plus pauvre. L’Afrique devrait ainsi compter 3,6 milliards d’habitants en 2100, ce qui représenterait près d’un Terrien sur trois. La situation pourrait également devenir problématique en Inde, qui avec près de 1,7 milliard d’habitants en 2050, aura dépassé la Chine, pays actuellement le plus peuplé (1,3 milliard). Car si les pays occidentaux ont achevé leur transition démographique, avec autour de deux enfants par femme, ce n’est pas le cas de la plupart des pays africains et d’une partie des pays asiatiques.


Des ressources insuffisantes. ONG et organisations internationalesavertissent ainsi sur le risque d’un tarissement des ressources de la planète. Comme l’a souligné récemment le réseau Global Footprint Network (GFN, empreinte écologique) en 2011, les ressources annuelles de la Terre ont été consommées en seulement 270 jours. Avec 3, voire 8 milliards d’êtres humains de plus, la situation pourrait vite devenir explosive. «L’investissement dans des solutions économiques vertes, telles que l’énergie renouvelable, les technologies vertes ou encore l’écotourisme, peut stimuler l’emploi et permettre une utilisation plus durable des ressources de la planète», a estimé le directeur exécutif du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE),

Achim Steiner


Lundi 24, 7 milliards J-7 : suite à un communiqué de presse de l'AFP (datant d'hier) et dont l'introduction est assez éloquente : « Déjà aux prises avec sept milliards d'humains, les ressources de la terre seront soumises à une tension insupportable lorsque la population passera à 9 milliards en 2050 et seule une révolution dans l'utilisation de l'énergie, l'eau et la terre permettra d'éviter la catastrophe, selon les analystes », plusieurs journaux ont repris l'information, dont Le Point, L'Express, France Soir, Challenges.fr, La Tribune de Genève, LeMatin.ch, rtbf.be, canoe.ca, minutebuzz, El Watan.com, France-Guyane.fr, ...

Dimanche 23, 7 milliards J-8 : Au soir du 31 octobre (à 19h30) l'émission Global mag, de la chaine Arte, diffusera une chronique de la journaliste Hélène Seingier sur le thème du passage aux 7 milliards. Rediffusion le lendemain à 7h et 12h30. L'émission sera aussi visible dès le 31 au soir le site http://global.arte.tv/fr.

Samedi 22, 7 milliards J-9 :

- Pour alerter ses concitoyens sur la gravité de la situation, mais aussi pour porter un message d’espoir (puisque l'explosion démographique pourrait-être contenue) l’association Démographie Responsable a décidé d'appeler à un rassemblement le dimanche 30 octobre à Paris, place Igor Stravinsky (près du Centre Pompidou) à partir de 10 heures.

Vendredi 21, 7 milliards J-10 : le journal Le Monde de ce jour ouvre le rideau avec un premier article Fin octobre, le monde comptera 7 milliards d'humains suivi d'un second au titre éloquent Face aux périls écologiques, les urgences d'une planète surpeuplée.


Septembre 2011

Lundi 26, treize organisations internationales viennent d'adresser une déclaration conjointe aux Nations Unies intitulée : Politique de population et Environnement.

Samedi 24, parution le 19 de ce mois d'un excellent article de Joseph Confavreux « Faut-il cesser d’avoir des enfants pour sauver la planète ? » sur le site Médiapart.

Samedi 17, lancement de la pétition « 7 milliards d'êtres humains aujourd'hui : combien demain » via le site internet de lapetition.be

Vendredi 2, Slate-Afrique a publié ce jour un excellent article sur la croissance des bidonvilles en Afrique.

Une des questions qui vient immédiatement à l'esprit étant la suivante : que va-t-il se passer lorsque la population africaine, qui compte aujourd'hui 1 milliard d'habitants, atteindra les 3,5 milliards prévus par l'ONU pour 2100 ?


« Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue), 60% de la population africaine vivant dans les zones urbaines habite dans un bidonville. Illustrant cette statistique, le blog Urban Demographics publiait le 29 août 2011 la carte de ces villes africaines abritant le plus grand nombre de bidonvilles, réalisée par Riccardo Pravettoni, du Pnue/Grid-Arendal, l'un des centres du Pnue pour la gestion des données et de l'information, située en Norvège.


En 2010, 16% des habitants de la planète vivaient dans des bidonvilles. Mais pour certains pays africains, ce chiffre atteint des proportions inquiétantes. En République centrafricaine (4,5 millions d'habitants), en Sierra Leone (6,3 millions d'habitants), au Soudan (32 millions d'habitants) et au Tchad (11 millions d'habitants), plus de 90% de la population urbaine vit dans des bidonvilles.


Dans son rapport, le PNUE étudie le cas de ces villes où le «taux d’urbanisation est très élevé et où les services de distribution et les infrastructures adéquates d’assainissement ne sont pas disponibles ».


Durant les 50 dernières années, Addis Abeba, la capitale éthiopienne, a vu sa population passer de 100.000 à 3,5 millions d’habitants. Seulement 5% des déchets qui y sont collectés sont recyclés. Le reste est souvent entraîné vers les rivières et pollue ainsi l’eau. Ce qui provoque bien souvent des intoxications alimentaires, car 60% de l’agriculture urbaine utilise ces eaux usées.


Grahamstown, qui compte actuellement 91.548 habitants est située dans une région sèche de l'Afrique du Sud (50,5 millions d'habitants). Malgré son système de surveillance de l’eau potable et des eaux de pluie, la ville est soumise à des pénuries d’eau dues au changement climatique et à la sécheresse.


Kibéra est considéré comme le plus gros bidonville d'Afrique et compte 700.000 habitants. Il est situé à Nairobi, la capitale kényane, où l'on dénombre environ 200 bidonvilles et où la population est passée de 119.000 habitants en 1948 à plus de 3.100.000 aujourd’hui. Kibéra reçoit chaque jour 20.000 mètres cube d’eau, dont 40% sont perdus à cause du délabrement des infrastructures. »

Août 2011

Jeudi 18, l'INED vient de publier son numéro de juillet-août de Populations & Société, où il est question de l'état démographique actuel et futur de la planète, texte largement repris par la presse : Le Monde, Le Figaro, France Soir, Metro, Le Parisien, Le Point, L'Expansion, La Dépêche, et bien d'autres encore…

Mercredi 3, suite à son "dossier démographie" de juin dernier, Le Monde Diplomatique vient de publier une réponse de notre association dans son numéro de ce mois-ci.

Juillet 2011

Dimanche 24, à la suite d'un article du Guardian, publication d'un Plaidoyer pour une famille restreinte sur le + du Nouvel Observateur.

Les toutes récentes attaques d’une partie des écologistes anglais à l’encontre de la famille Beckham, rapportées dans cet article du Guardian et reprises par quelques médias français dont 20 minutes « La famille Beckham, un mauvais exemple pour les Britanniques ? », Slate.fr « David et Victoria Beckham dans le collimateur des écolos anglais » et Ouest-France « Avec quatre enfants, les Beckhams taxés de famille "irresponsable"», ont de quoi étonner, si ce n’est sur le fond (impact environnemental des familles nombreuses), du moins sur la forme (attaque "ad-hominem"). En effet, les conséquences écologiques de ces naissances répétées ne sont quasiment pas abordées par la classe politique française et quand c'est le cas (le député Vert Yves Cochet avec sa grève du 3ème ventre), les arguments sont très généraux « la naissance d’un enfant occidental équivaut à 620 trajets Paris/New-York », et malgré tout, cela provoque un tollé… Comment peut-on expliquer ces réactions différentes ? On peut évidemment mettre en cause des particularismes culturels, les anglo-saxons n'hésitant pas à attaquer leur personnel politique sur des questions de vie privée. Mais peut-être faut-il aussi y voir une raison plus profonde, à savoir que la situation britannique est encore plus préoccupante que la nôtre. Il faut en effet se rappeler que le Royaume-Uni a une densité de population de 258 hab./km², soit plus du double de celle de la France (115 hab./km²), puisqu'il compte une population équivalente (62,7 millions d’habitants comparés à nos 63,1 millions), et ce pour un territoire qui ne fait même pas la moitié du nôtre (243.000 km² / 547.000 km²). Dans un pays développé, à la population instruite et qui a la faculté de se déplacer et donc d'appréhender "son" territoire, la concentration humaine finit-elle par faire prendre conscience du surpeuplement ? En tout cas, nombre de nos amis britanniques relativement aisés préfèrent migrer une partie de l’année, voire définitivement, sous notre latitude (dans le Sud-ouest, mais pas seulement). Attrait du climat peut-être, d'un style de vie éventuellement, mais envie d’espace plus sûrement. Quoi qu'il en soit, la question de la croissance démographique du Royaume-Uni, voire de la planète dans son ensemble mérite d'être posée. En effet cette dernière a des dimensions finies, n'est pas extensible et donc l'effectif de ses occupants ne peut croître à l’infini. Il y a un moment où cela doit s'arrêter et du fait des dégradations multiples que nous avons déjà infligées à notre berceau, il semble bien que nous soyons proches de cette situation.

Pour ce qui concerne notre propre pays maintenant, sa population augmente de 350.000 âmes par an et oblige à la construction d’une ville de la taille de Nice durant la même période… En 1950 nous étions 41,8 millions, nous sommes aujourd’hui 63,1 millions et pour 2050 les prévisions sont de 72,4 millions : l’arrivée de plus de 30 millions de personnes en un siècle a de quoi faire réfléchir ! D'autant plus que, d'une part, si nous avons encore suffisamment de terres arables pour alimenter nos concitoyens, nous les grignotons rapidement et sûrement : un département de la taille de l'Isère disparaît sous le béton tous les dix ans. D’autre part, nous ne possédons que très peu de sources d'énergie (comparé à nos besoins actuels) et sommes donc totalement dépendants de l'extérieur, sauf à développer des technologies dangereuses et créatrices de déchets à très longue vie. Au final, la problématique de la croissance de la population ne semble donc pas devoir être posée uniquement chez nos amis d'outre-Manche. Mais plutôt que de stigmatiser tel ou telle, il faut privilégier des mesures concrètes telle le plafonnement des allocations familiales (sans effet rétroactif) et de façon plus générale, sensibiliser la population à la relation démographie-environnement.

Mercredi 13, la "Journée mondiale de la population" a été commémorée il y a 2 jours dans de nombreux pays.

Le 11 juillet dernier était donc, comme de coutume, dédié par l’ONU à la population. Cette journée, passée sous silence dans la presse hexagonale a, fort opportunément, été commémorée dans plusieurs pays souvent très concernés par la question. Voici une revue de presse internationale francophone :

- Togo « L’humanité atteindra 7 milliards d’individus le 31 octobre 2011, soit près d’un milliard de plus en 12 ans. Comment nourrir cette population qui explose dans le cadre du développement ? Le thème de la journée de la Population célébrée le lundi 11 juillet 2011 : "un monde de 7 milliards, comptons les uns sur les autres", appelle à la solidarité.» « Le Togo compte aujourd’hui 5,7 millions d’habitant selon les données du 4ème Recensement Générale de la Population en 2010. Soit un dédoublement de la population en 20 ans. Cet accroissement rapide de la population togolaise lié à la hausse de la natalité et à la baisse de la mortalité, occasionne une augmentation des besoins à couvrir en l’absence d’une économie adéquate qui n’avance pas au rythme de la croissance démographique.» - Bénin : Maîtrise de la croissance démographique: une condition sine qua non à la réduction de la pauvreté « La réduction de la pauvreté dans des délais raisonnables au Bénin passe certainement par une croissance économique forte et durable qui suppose une amélioration majeure du capital humain du pays. Mais cela ne pourra pas se faire sans une réduction rapide de la fécondité et donc de la croissance démographique, précise la déclaration lue par Pascal Atikpa (le chargé de programme), car la forte croissance démographique du Bénin continue de freiner l’amélioration du niveau de vie de sa population en limitant à 1% par an l’augmentation du Pib réel par tête, ce qui correspond à un doublement du Pib par tête tous les 70 ans. Aujourd’hui au Bénin, avec, en moyenne, 5,7 enfants par femme, le niveau de la fécondité demeure élevé.» - Sénégal : Accélération démographique incontrôlée du Sénégal : la planification familiale pose problème « En dépit des efforts déployés pour la maîtrise de la fécondité au Sénégal par le biais de la Planification familiale, la population Sénégalaise connait un accroissement démographique rapide. L’information a été donnée hier, jeudi par les responsables de la Direction de la population et de la planification du développement humain et du Fonds des Nations Unies pour la population (l’Unfpa). C’était à l’occasion d’une rencontre de mise à niveau organisée pour les journalistes.» - Burundi : une ONG plaide pour une meilleure croissance démographique « Bujumbura - L'organisation non gouvernementale burundaise, Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Évolution des Mentalités (PARCEM), a profité de la célébration de la journée mondiale de la population le lundi 11 juillet pour organiser une conférence de presse ce mardi 12 juillet, afin de plaider en faveur d'une meilleure croissance démographique au Burundi. Elle a également demandé au gouvernement de tenir compte des questions démographiques dans tous les processus de planification et de limiter les soins gratuits à un nombre limité d'enfants. Au Burundi, tous les enfants de moins de cinq ans sont gratuitement soignés dans les structures de soins étatiques depuis 2005, indépendamment du nombre d'enfants dans la famille. » - Mali : 7 milliards (ou presque !) « Ce 11 juillet, le monde célèbre la 22ème journée mondiale de la population. 2011 verra la naissance du sept-milliardième terrien. C’est prévu pour fin octobre prochain. La célébration ce lundi de la journée mondiale de la population est couplée cette année au lancement de la campagne "Sept milliards d’actions" pour contribuer à un monde meilleur. Une occasion de célébrer notre humanité commune et notre diversité. Ce sera aussi un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin les uns des autres et de notre planète. »

Dimanche 3, Al Gore propose de faire moins d'enfants pour réduire la pollution, tel est le titre d'un article publié le 21 juin dernier par le journal américain The Daily Caller.

Traduction de l'article : Le débat sur le réchauffement climatique a toujours été un sujet sensible quel que soit le point de vue. Aussi, quand le plus célèbre activiste du réchauffement climatique nous parle de démographie et nous dit en quoi cela constitue un choix de société, il serait peut-être bon d’en prendre bonne note. Lors d’une intervention lundi à New York l’ancien vice-Président Al Gore (1), connu pour son activisme sur la question du réchauffement climatique, évoqua la question de la démographie et de ce qui pouvait être fait pour la contrôler afin de limiter la pollution. Il fit quelques suggestions sur une politique en faveur des femmes en vue de la stabilisation de la croissance de la population (2). Parmi les solutions envisagées on retrouve l’idée d’utiliser de nouvelles technologies (afin de limiter la pollution), de stabiliser la population et l’une des principales manières d’y arriver est de donner plus de pouvoir aux femmes et de favoriser l’éducation des jeunes filles.

La déclaration d'Al Gore :

« Pour réduire la pollution, une des choses que nous pourrions faire est de changer les technologies, ainsi que stabiliser la population et l'un des principaux moyens pour y parvenir est de responsabiliser et d'éduquer les filles et les femmes. Vous devez avoir partout la possibilité de gérer la fécondité pour que les femmes puissent choisir combien d'enfants elles veulent avoir et avec quelle fréquence (espacement des naissances).

Il faut augmenter le taux de survie des enfants afin que les parents se sentent à l'aise avec les petites familles et le plus important, il faut éduquer les filles et donner le pouvoir aux femmes et ça c'est le levier le plus puissant et quand cela se produit, alors la population commence à se stabiliser et les sociétés commencent à faire de meilleurs choix, plus équilibrés. »

(1) Vice-président des États-Unis (1993-2001) sous Bill Clinton, prix Nobel de la paix (avec le GIEC) en 2007, "premier rôle" du documentaire écologiste Une vérité qui dérange

(2) Stricto sensu la croissance de la population étant déjà stabilisée (+ 80 millions de personnes par an depuis plusieurs années) on peut penser qu'il s'agit simplement d'évoquer la stabilisation de la population

Juin 2011

Jeudi 23, publication d'un article intitulé 7 milliards d’êtres humains aujourd'hui : combien demain ? sur « le + du Nouvel Observateur »

Vendredi 3, « Une planète trop peuplée ? » est le titre interrogatif du "Dossier démographie" que Le Monde diplomatique vient de publier.

Mercredi 1er, lorsqu'on évoque la "densité de population" d'un pays (ou d'une région), ne serait préférable de parler de la "densité réelle de population", en tenant compte des seules terres cultivables ?

Mai 2011

Samedi 21, Éduquer les filles pour éviter un monde surpeuplé, tel est le titre d'un excellent article d'Arnaud Bihel paru à la suite du sommet des parlementaires.

Mercredi 18, le "Sommet mondial des parlementaires" intitulé Jeunes filles et enjeux de population qui a eu lieu à Paris les 16 & 17 mai , a permis de constater que notre crainte d'une croissance démographique continue de l'humanité était partagée par certaines de nos député(e)s...

Un sommet mondial des parlementaires intitulé « Jeunes filles et enjeux de population » a eu lieu à Paris les 16 & 17 mai dernier. Organisé par le Forum parlementaire européen, en collaboration avec Équilibres et populations (E&P;) et le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), il a rassemblé une soixantaine de députés venus de plusieurs pays : Afrique ( Burkina Faso, Cameroun, Kenya, Ouganda, Niger, Sénégal, Tanzanie), Amérique (Argentine, Canada), Asie ( Bangladesh, Inde, Indonésie, Japon, Népal, Philippines) et Europe (Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Géorgie, Italie, Royaume Uni, Russie, Turquie), ainsi que de nombreux représentants d’ONG ou d’associations et quelques spécialistes. Présidé par Danielle Bousquet (députée française et vice-présidente d’EPF) et animé par plusieurs autres député(e)s et sénatrices de notre pays ce sommet a donc été l'occasion d'entendre des plaidoyer en faveur des jeunes filles de la bouche même de nombreuses élues ou de responsables d'organisations internationales de toutes nationalités.

L'article du journal Le Monde rend assez bien compte des thèmes qui ont été abordés.

Insistons aussi sur le fait que la grande majorité des élues partagent en commun une même inquiétude en ce qui concerne la croissance démographique mondiale, en attestent ces 2 paragraphes tirés de l'Appel Parlementaire rédigé et approuvé par les participantes à l'issue de ce sommet :

« La terre va atteindre 7 milliards d'humains en 2011 pour la première fois de son histoire et parmi eux 1,2 milliards de jeunes qui vont bientôt fonder leurs propres familles. Leurs choix en matière de procréation seront déterminants pour l'avenir de la planète. »

« La croissance démographique rapide dans les pays en voie de développement nuit sérieusement à l'atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement en rendant impossible l'accès pour une population toujours croissante aux services de santé & d'éducation, à une nutrition suffisante et à des opportunités d'emploi. »

Avril 2011

Mercredi 13, la Côte d'Ivoire va-t-elle maintenant pouvoir faire face à sa réalité démographique ?

Le président Alassane Ouattara étant maintenant installé, il va devoir faire face à de multiples problèmes dont celui de l'importante croissance de la population de son pays. Henri Konan Bédié, qui s'est désisté en sa faveur à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, avait d'ailleurs inscrit cette question dans son programme.

Il faut en effet savoir que la population de la Côte d'Ivoire était de 2,5 millions d'habitants en 1950 et qu'elle est aujourd'hui de 22 millions, soit une multiplication par près de 9 en 60 ans. Les prévisions pour 2050 ne sont pas plus réjouissantes, puisque le pays devrait compter 43,4 millions d'habitants, ce qui amènerait à une multiplication par 17 en un siècle (En partant d'une population de 41,6 millions d'habitants en 1950, la même multiplication par 17 de la population de la France métropolitaine nous mènerait à plus de 700 millions d'habitants en 2050 !..)

Avec 4,33 enfants par femme, la priorité pour le nouveau président sera donc de faire diminuer la natalité de ses concitoyen(ne)s. Rappelons que pour cela, il dispose de moyens connus et éprouvés par de nombreux pays avant le sien, à savoir principalement, l'éducation des femmes (voir tableau) et la diffusion de la contraception (le taux d’emploi des contraceptifs n'étant encore qu'aux alentours de 15%), voire sa gratuité pure et simple.

Taux de scolarisation

Primaire Secondaire

Hommes 62% 27%

Femmes 50% 15%

Mercredi 6, dans son numéro de mars dernier, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de Marseille a publié un article de JP Guengant sur l'urgence de la transition démographique en Afrique subsaharienne.

Lundi 4, selon 20minutes.ch, l'association EcoPop va lancer une "votation" en Suisse sur le thème de l'auto-limitation de la natalité.

Mars 2011

Lundi 28, signalons la parution de l'excellent ouvrage de Georges Minois : « Le poids du nombre, l'obsession du surpeuplement dans l'histoire », dont vous trouverez ici un excellent résumé.

Dimanche 20, l’émission de France Culture Le champ des Possibles, du vendredi 18 mars dernier, animée par Joseph Confavreux, était intitulée : « Faut-il restreindre notre fécondité pour sauver la planète ? » et l’association Démographie Responsable y a été invitée.

Mardi 15, un éclairage "démographique" sur les évènements dramatiques qui se déroulent au Japon.

A l'heure où nous écrivons, la situation des centrales japonaises touchées n'est pas stabilisée et de nombreuses pertes en vies humaines dues au tsunami sont à déplorer. Au-delà de la compassion que nous éprouvons pour les victimes et de l'inquiétude que nous inspire les difficultés de toutes sortes qu'endure la population japonaise, force est de constater que les choix hasardeux et l'imprévoyance des uns sont à l'origine du malheur des autres.

Le séisme et le tsunami sont bien évidemment des évènements naturels, mais le fait que de si nombreuses personnes habitent en bordure de mer, alors que les autorités japonaises savent depuis toujours que des tsunamis balayent leurs côtes à intervalles "réguliers", les exposant ainsi à la mort, cela n’a rien de naturel et les remparts constitués par les digues sont bien dérisoires.


Samedi 5, suite à la conférence téléphonique de sa Fondation, une réponse à Nicolas Hulot sur la place de la démographie dans la problématique environnementale.

Février 2011

Jeudi 24, Cavanna exprime son pessimisme dans le Charlie-Hebdo n°975 du 23 février 2011, page 10 :

« Une certaine association, Démographie Responsable, se propose de lutter par tous les moyens contre le peuplement anarchique - et criminel - de la planète. Ces vaillants militants me demandent mon concours.

Je dois dire tout de suite quelle est mon opinion. La voici : il n’y a rien à faire. Il est trop tard, beaucoup trop tard. Je n’ai pas le loisir d’entrer dans les chiffres. Nous sommes déjà entrés dans l’ère des survivances. L’économie planifiée, les progrès techniques, les privations, ne peuvent plus faire face à la monstrueuse vague humaine qui submerge la Terre. Le fameux et terrible facteur 2 (doublement de plus en plus rapide du contingent) est un adversaire implacable. Nous sommes en démocratie, chacun a le droit de pondre, fût-ce des crève-la-faim. Les nations ayant employé des mesures persuasives ou coercitives ont échoué. La sélection naturelle va dans le sens de l’aggravation en favorisant l’avènement des plus doués pour survivre, puis, fin du scénario, en les tuant tous d’un coup.

La « nature » n’est pas notre amie. L’homme non plus. L’ambition, la rapacité, l’emporteront toujours sur la « froide » raison. Je regrette : il est trop tard. On va dans le mur. Allons-y gaiement. Ceci est mon message. »

Mardi 22, « Le diplôme chez les jeunes filles du Fouladou, c’est le mariage », ainsi commence l'article d'Issa NIANG sur le journal sénégalais Walfadjri.

Jeudi 17: - Au cours de l'émission C dans l'air d'hier, et même si son sujet ne portait pas à priori dessus, la question de la démographie égyptienne a néanmoins enfin été abordée.

Mercredi 16, « Le risque de surpopulation mondiale reste réel » est le titre d'un article de Grégoire Allix publié hier dans le journal Le Monde.

Samedi 12, à l'issue de la conférence de Ouagadougou « Population, développement et planification familiale en Afrique de l’Ouest francophone : l’urgence d’agir » la déclaration finale a été remise aux participants.

Mercredi 9, « Population, développement et planification familiale en Afrique de l’Ouest francophone : l’urgence d’agir », tel est le thème de la Conférence internationale qui s'est ouverte hier à Ouagadougou capitale du Burkina Faso.

Vendredi 4, au micro de France Culture, l'égyptien Boutros Boutros Ghali est aussi intervenu sur la démographie de son pays.

Mardi 1er, saluons encore une fois France Culture, la seule radio française (?) qui ose donner un éclairage démographique à la crise actuelle qui secoue l'Égypte.

Frédéric Métézeau, présentateur du journal de 8 h, ce mardi 1er février : « En Égypte aujourd’hui la moitié de la population, soit 42 millions de personnes, a moins de 24 ans. Cette population a été multipliée par 3,5 depuis 1960, c’est l’une des clés pour comprendre le soulèvement populaire. »

Youssef Courbage, chercheur à l’INED : « Quand la population croît trop vite, ce sont les ressources qui diminuent proportionnellement par habitant. L'Égypte n’en est pas à 6 enfants, mais elle en est à plus de 3,5 ce qui est beaucoup quand vous prenez la Tunisie où la famille est composée de 2 enfants. C’est ce qui explique en partie pourquoi les problèmes sont, et seront, beaucoup plus virulents en Égypte qu’en Tunisie. L’autre problème, c’est celui qu’on a beaucoup soulevé : on a parlé de la révolte des jeunes. L’arrivée des jeunes sur le marché de l’emploi, avec très souvent une incapacité de trouver un emploi adéquat, même quand on est pourvu d’un diplôme secondaire ou universitaire est bien plus virulent en Égypte qu’en Tunisie. Et pour une raison très simple : alors qu’il y a une vingtaine d’années les naissances étaient modérées en Tunisie, elles continuaient à être très abondantes en Égypte et ces naissances d’il y a 20 ans se traduisent aujourd’hui par cette arrivée des jeunes sur le marché de l’emploi avec une incapacité à trouver cet emploi adéquat. »

Ainsi que les journaux en ligne El Watan et l'Expansion qui tous deux parlent d'une économie « plombée (ou asphyxiée) par l'explosion démographique ».

Janvier 2011

Lundi 31, ce matin sur France Culture, concernant la crise actuelle qui secoue l'Égypte, le géopolitologue François Thual a clairement mis en cause la croissance démographique égyptienne.

Ce matin sur France Culture, pour son émission les enjeux internationaux, Thierry Garçin était en communication avec le géopolitologue François Thual pour parler de l'Égypte. Après un bref rappel sur la position stratégique de ce pays en ce qui concerne les approvisionnements en pétrole, via le canal de Suez, François Thual a aussitôt fait référence à la question démographique :

« Je crois qu’il faudrait dire un mot de ce qui est à mes yeux aussi une crise sociale et économique. Vous avez 3 chiffres : en 1967 il y avait 30 millions d’habitants en Égypte, aujourd’hui il y en a 84 millions et en 2050 il y en aura 150 millions ! Or ces habitants disposent de 145.000 km² vivables, pour un pays qui fait 1 million de km². Je rappelle cela pour dire qu’il y a une pression démographique qui a généré la misère. Vous avez plus de 50% de la population qui a moins de 24 ans.

Se poser la question des relations des États-Unis avec la crise actuelle, c’est aussi gratter l’écume des choses. Cette crise est-elle soluble uniquement par la diplomatie, uniquement par des mutations politiques ? Personnellement j’en doute. C’est une crise structurelle, c’est pour cela que les États-Unis sont très inquiets. »

Jeudi 20, l'émission C dans l'air d'hier soir était intitulée : 1 français pour 107 terriens . Il y a été entre autres question du grignotage des terres agricoles de notre pays et des problèmes alimentaires mondiaux.

Mardi 19, la publication hier par l'INSEE de son Bilan démographique 2010 de la France a donné lieu aux sempiternels cocoricos. Et pourtant, y a-t-il lieu de s'en réjouir ?

Résumé du commentaire de l'INSEE :

« Au 1er janvier 2011, la population française dépasse pour la première fois les 65 millions d’habitants, en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Au cours de l’année 2010, elle augmente de 358 000 personnes, au même rythme que les années précédentes. Cette progression est davantage imputable à l’excédent des naissances sur les décès qu’au solde migratoire. Avec 828 000 bébés, l’année 2010 se situe au niveau des années record de 2006 et 2008. La fécondité augmente, essentiellement grâce aux femmes de plus de 30 ans ; les femmes ont en moyenne 2,01 enfants, niveau le plus élevé depuis la fin du baby-boom. L’âge moyen à l’accouchement augmente et atteint 30 ans en 2010 Tous les journaux sont à l'unisson pour fêter cette "bonne nouvelle". Que la plupart des économistes* se réjouissent peut à la rigueur se comprendre puisqu'ils ne voient de richesse que dans une croissance perpétuelle de la production et donc de la consommation. Mais les journalistes ou les éditorialistes doivent-ils pour autant leur emboiter le pas, sans prendre un minimum de recul ? S'agit-il d'une méconnaissance profonde de la réalité ou d'un "bourrage de crâne", voire des deux à la fois ?

Quel est l'intérêt pour un pays et pour ses habitants de voir la population augmenter de façon continue : celle-ci sera-t-elle plus heureuse ? Faut-il rappeler que tous les dix ans, notre pays voit disparaître sous le béton l'équivalent d'un département de la superficie de l'Isère ? Faut-il parler des embouteillages incessants dans (et autour) des grandes agglomérations, de la surfréquentation des transports en commun (particulièrement en Ile de France), du fait que les vacances ont déjà été saucissonnées pour diminuer les encombrements routes/rail et pour pallier au manque de capacité d'accueil des "stations" dont le nombre excessif (et la laideur) ont pourtant déjà défiguré pratiquement tout notre littoral ou nos montagnes ? Pourra-t-on encore longtemps faire l'impasse sur notre dépendance énergétique totale vis-à-vis de l'extérieur (uranium compris) ou sur l'empreinte écologique de notre pays, insoutenable sur le long terme ? Tous les signaux ne sont-ils pas au rouge ? Pourquoi continuons-nous à foncer tête baissée dans le mur ?

Afin de sauver ce qui peut encore l'être, contre vents et marées, Démographie Responsable continuera donc à dénoncer ce culte de la croissance démographique, qu'il soit appliqué à notre pays et bien évidemment au reste de la planète !

Dimanche 9, « Toujours plus de paysans, mais de moins en moins de terres à partager. Au Burundi, la pression démographique est une bombe à retardement. La terre est de plus en plus convoitée, et les conflits entre voisins se multiplient » : c'est par ces mots que France 24 annonce un de ses derniers reportages vidéo, mis en ligne il y a 2 jours.

"Reporters", le magazine de France 24 a diffusé, le 7 janvier 2011, un sujet sur le Burundi. Philomé Robert a présenté ce reportage consacré au Burundi de la façon suivante : « Dans ce pays d’Afrique de l’Est, où 90% de la population vit de l’agriculture, la terre pose de sérieux problèmes, il y a de plus en plus de paysans pour moins en moins de terres exploitables. En cause, une démographie galopante : la population du Burundi risque de doubler voire tripler d'ici à 2050. Conséquence, les histoires d'héritage sont extrêmement complexes, les tribunaux sont débordés, les registres cadastraux sont inexistants et depuis la fin en 2004 de la guerre civile et le retour des réfugiés souhaitant récupérer leur propriété, occupée ou revendue entre temps, la situation a empiré. Notre envoyé spécial Jérôme Bonnard rentre du Burundi où il a enquêté sur le drame de la terre. » Nous retiendrons en particulier

- De cet excellent reportage : l'intervention de Aloys Nizigiymana, ingénieur agronome à la FAO : « Étant donné que la terre n'est pas élastique, à un certain moment, si ça continue comme cela, avec une démographie pareille, avec des naissances non contrôlées, on arrivera à un blocage. Ce qui fait qu'il faudrait aussi des activités de limitation des naissances et ça, c'est toute une politique ».

- Et après sa diffusion : Philomé Robert : « La politique de la terre, on l'a compris, est liée aussi au contrôle des naissances. Beaucoup de bouches à nourrir et peu de terres arables. Qu'est-ce qu'on en dit à Bujumbura ? » Jérôme Bonnard : « Effectivement la "démographie galopante" c'est un gros problème. Maintenant que le pays retrouve une certaine stabilité politique, les gens ont moins peur, ils font plus d'enfants, mais malheureusement il n'y a plus assez de terres pour nourrir tous ces jeunes. Alors la démographie : il y a une nouvelle loi foncière qui est maintenant au parlement en discussion, qui devrait être votée bientôt et qui va aider à décentraliser l'ancienne loi foncière et qui devrait aussi inclure le planning familial pour aider à lutter contre ce fléau, si je puis dire. »

Jeudi 6, toujours dans le dernier Hors-Série du journal Le Monde Bilan Planète 2010, signalons un autre article intéressant de Brigitte Perucca intitulé : "Démographie : déclin au Nord, explosion au Sud".

Mardi 4, pour fêter ses 20 ans d'existence, le 15 décembre dernier, la "Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme" avait organisé une conférence téléphonique. Son enregistrement audio vient juste d'être mis en ligne. A cette occasion, un membre de Démographie Responsable avait pu poser une question concernant les préoccupations de l'association.

Samedi 1er, Bonne année à toutes et à tous.

Ce jour étant traditionnellement propice aux "bilans", il peut être utile de savoir qu'à zéro heure, nous étions environ 6,916 milliards d'êtres humains sur Terre, soit 80 millions de plus que l'an dernier (en moyenne des données disponibles : INED, Population data.net, Worldometers, Terriens.com). Selon les différentes estimations le sept milliardième d'entre nous verra donc le jour à la fin de cette année ou au début de l'an prochain.

Rappelons que la population de la Terre s'accroît d'environ 215.000 habitants quotidiennement, résultat approximatif du solde journalier de 365.000 naissances et de 150.000 décès. A ce rythme, tous les 13 ans nos effectifs augmentent d'un milliard. Notez que, contrairement à ce qui se dit souvent, la croissance en termes absolus comme en termes relatifs ne ralentit guère ces dernières années (voir ici pour le bilan au 01/01/2010 et pour celui au 01/01/2011) .

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